Derniers tests chez Astrium Toulouse du satellite polyvalent Eutelsat 3B

Astrium réalise à Toulouse les derniers tests du satellite de télécommunications construit pour l'opérateur européen Eutelsat, le "3B", qui offrira à la fois vidéo, données et accès à l'internet haut débit

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Astrium, division espace d'EADS, réalise ces jours-ci à Toulouse les derniers tests du satellite de télécommunications "3B" construit pour l'opérateur européen Eutelsat. Ce satellite se veut exceptionnellement polyvalent, dans les domaines de la vidéo, des données et des accès à l'internet haut débit.
Lors d'une visite des salles blanches (vierges de toute pollution) d'Astrium, où le satellite a subi la simulation de toutes les contraintes qu'il devrait connaître pendant plus de 15 ans à 36.000 km au-dessus de l'Équateur, les responsables du constructeur et de son futur exploitant ont indiqué qu'il serait "livré en janvier à Eutelsat, dans les délais prévus, 31 mois après la signature du contrat".
Eutelsat 3B "fait partie des satellites les plus lourds, 6 tonnes, et des plus grands (7,5 mètres de haut, 31 mètres d'envergure une fois déployé) en raison notamment d'un nombre exceptionnel de dix antennes", a précisé Pierre-Yves Barat, chef du projet chez Astrium.
Ce sont ces antennes qui permettront à Eutelsat 3B "d'être le premier satellite tri-bande proposant commercialement tous les usages d'un satellite de communications dans des conditions optimales de performance et de flexibilité", a souligné Yohann Leroy, directeur technique adjoint pour l'ingénierie chez Eutelsat.
Il faudra un appareil géant, un Antonov russe, pour transporter en février le satellite vers la Californie, d'où il embarquera vers une ancienne plate-forme
pétrolière de la société Sea Launch en plein milieu du Pacifique, sur l'Équateur, zone idéale pour mettre un satellite de télécommunications en orbite.
"Le lancement par une fusée russo-ukrainienne Zenit est prévu en avril", a indiqué le responsable d'Eutelsat.
Installé à la longitude 3 degrés est, il permettra de couvrir toute l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Amérique latine et l'Asie centrale et pourra servir des clients
européens. "Il améliorera considérablement nos services vers l'Afrique", a souligné Vanessa O'Connor, responsable de la communication de l'opérateur satellitaire européen.
Ce type de satellite est idéal pour "fournir des connexions aux entreprises, aux militaires de l'Otan ou procurer de l'internet haut débit dans des zones du monde sans réseau terrestre", a précisé Yohann Leroy.
Le programme aura coûté au total 250 millions d'euros, de la commande au lancement,
L'opérateur satellitaire européen, qui se veut le troisième mondial, a fait lancer 51 satellites en 30 ans par Ariane et d'autres lanceurs comme Proton. Trente-et-un sont actuellement en service. Astrium est un de ses principaux fournisseurs avec 21 satellites livrés en 30 ans dont dix en exploitation.
Eutelsat a annoncé un chiffre d'affaires annuel 2012/2013 de 1,284 milliard d'euros à fin juin, en hausse de 5,1% sur un an et d'environ 25% sur trois ans. Le groupe mise toujours sur la croissance en s'appuyant sur un carnet de commande de 5,37 milliards d'euros représentant plus de quatre ans de chiffre d'affaires. "Nous aurons sept lancements d'ici la mi-2016 dont trois satellites construits par Astrium", a déclaré le responsable d'Eutelsat..
Astrium (5,8 milliards d'euros de CA) est le troisième constructeur de satellites au monde derrière les américains Loral et Boeing qui lui a ravi récemment le deuxième rang. "Un satellite sur quatre dans le monde sort de cette usine", qui emploie 2.500 salariés environ, a déclaré le responsable marketing Gérard Berger.
Astrium va être fusionné en 2014 dans une grande division Espace Défense-avions de transport militaires dans le cadre de la restructuration d'EADS. Elle pourrait y perdre 2.400 emplois sur 18.000 dans le monde dont 700 CDI sur 6.000 en France.
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