Depuis ce 1er janvier, le groupe d'aéronautique et de défense change de nom. EADS s'appelle désormais "Airbus group". Son siège est transféré à Toulouse, et ses activités spatiales et de défense vont être réorganisées.
C'est officiel depuis le 1 er janvier. Le transfert et le rassemblement à Toulouse des activités de direction d'"Airbus Group" font de la ville rose le siège du géant de l'aéronautique qui emploie 144.000 salariés dans le monde. Ce transfert, décidé en juillet, s’accompagne d’une réorganisation en trois divisions: les avions civils Airbus, Airbus Helicopters (ex-Eurocopter) et Airbus Defence and Space, regroupant les anciennes divisions Cassidian (défense) et Astrium (espace) ainsi que les avions de transport militaires.
Cette réorganisation entraînera la suppression de 5.800 postes d'ici la fin 2016, avec un solde net de licenciements évalué de 1.000 à 1.450 postes... à moins que des gains de compétitivité négociés avec les syndicats en réduisent l'impact. La compétitivité est le maître-mot de cette restructuration. En effet, pour faire face à la baisse des budgets de défense occidentaux, tous les constructeurs se battent pour décrocher les commandes des pays émergents, en forte croissance.
L'espace plus touché que prévu
Les réductions de postes toucheront davantage l'Allemagne que la France, ce qui était attendu, mais en pourcentage plus l'espace que la défense, ce qui ne l'était pas. Et pourtant, les activités spatiales devaient impérativement rationaliser leur production, assure la direction. Le lanceur européen Ariane par exemple est 30% plus cher que le Falcon du nouveau venu américain SpaceX. François Auque, directeur général d'Astrium, a révélé à quelques journalistes qu'avant même la restructuration du groupe, il avait préparé un plan de 1.700 suppressions de postes sur 18.000 pour gagner en efficacité dans sa division.
L'analyse de Corinne Carrière :