Faute de moyens, le personnel de la Maison des solidarités de Cazères (31) fait valoir son droit de retrait

Droit d'alerte et droit de retrait : les personnels de la Maison des solidarités de Cazères, en Haute-Garonne, tirent la sonnette d'alarme. Il n'ont, selon eux, plus les moyens d'effectuer leurs missions de protection de l'enfance. La situation est tendue depuis plusieurs années. 

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Ce lundi 30 septembre 2019, le syndicat Sud CT 31 a déposé, au nom des personnels de la Maison des solidarités de Cazères, en Haute-Garonne, un droit d'alerte et un droit de retrait pour l'ensemble des salariés.

Selon les personnels que nous avons joints au téléphone, la situation est extrêmement tendue, et ce, depuis deux ans au moins. L'origine du problème : un manque criant de moyens humains. Qui empêche aujourd'hui les personnels d'assurer leur mission de protection de l'enfance. 

Il manquerait des médecins, des psychologues, des assistantes sociales, des travailleurs familiaux. L'ensemble des missions est touché.

"Dégradation dramatique"

A tel point que certaines familles concernées auraient vu une dégradation "dramatique" de leur situation. L'absence de places en centres d'accueil spécialisés empêche les travailleurs sociaux de placer des enfants sur lesquels un signalement a été fait. En conséquence, ces enfants restent dans leur famille alors qu'ils sont censés bénéficier d'une mesure de protection. 

Cette situation, en partie provoquée par une forte augmentation des demandes, entraîne une énorme frustration chez les personnels qui souffrent de ne pouvoir s'acquitter de leur mission. "Mentalement, physiquement, on est débordé", confie certains d'entre eux. "On culpabilise, devant toutes ces responsabilités qu'on ne peut assumer". 

Des personnels à bout

Beaucoup d'agents sont en arrêt maladie et certains contractuels mettent fin à leur contrat, devant les difficultés.

Un droit de retrait avait été déposé, déjà, il y a deux ans. La situation a été signalée à plusieurs reprises mais "notre hiérarchie reste sourde". Le droit de retrait ayant été déposée en début d'après-midi, ce lundi 30 septembre, les salariés sont en attente d'une réponse. "On est présent mais on n'assure pas nos missions".

Une situation généralisée

Selon les personnels, ce mal-être serait général, dans les Maisons des solidarités du département. Contacté par nos soins, le conseil départemental de Haute-Garonne dont dépendent les MDS, explique être parfaitement au courant de la situation et conscient des difficultés récurrentes. Le dialogue n'aurait jamais été rompu, selon le conseil départemental. Des cadres du département iront à la rencontre des personnels, mardi 1er octobre 2019. 
 
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