Le 1er mai, c'est pour tout le monde synonyme de fête du travail mais aussi de jour chômé, de muguet et de manifestants battant le pavé dans les grandes villes de France. Mais au fait, la fête du travail, ça vient d'où ?
L'origine de ce 1er mai, fête du travail, est à chercher outre-Atlantique.
A l'appel de l'American Federation of Labor, 350 000 travailleurs débrayent aux États-Unis pour réclamer la journée de travail de huit heures, ce qui n'est pas le cas de tous les travailleurs.
Des grèves s'organisent et les 3 et 4 mai 1886, une vingtaine de personnes meurt au cours de deux manifestations, sous le coup d'une répression féroce.
En 1889 a lieu la première journée internationale de revendication des travailleurs instituée par la deuxième Internationale ouvrière qui adopte le 1er mai comme jour de revendication.
Deux ans plus tard, en France, l'armée tire sur les grévistes, lors de la première célébration française et internationale de la journée d'action du 1er mai, à Fourmies, dans le Nord.
En 1907, à Paris, le muguet, fleur symbolisant l’arrivée du printemps, supplante le triangle rouge ou l’églantine. Et en avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.
Fête du travail et de la Concorde sociale
Le 24 avril 1941, en pleine occupation allemande, le régime de Vichy désigne le 1er mai comme la « Fête du Travail et de la Concorde sociale », officiellement chômée.
En fin, en 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération, qui fait du 1er mai un jour férié et payé.
Et le muguet, dans tout ça ?
La tradition du muguet, fleur porte-bonheur, remonte à 1561. Ayant reçu un brin de muguet en guise de porte-bonheur, Charles IX décide d'en offrir chaque année aux dames de la cour. La tradition est née.
La fleur aux clochettes blanches délicates est aussi celle de l'amour. Longtemps, furent organisés en Europe des "bals du muguet". Ce jour-là, les jeunes filles s'habillaient de blanc et les garçons ornaient leur boutonnière d'un brin de muguet.
Il faut attendre 1976 pour qu'il soit associé à la fête du 1er mai. Sur la boutonnière des manifestants, il remplace alors l'églantine et le triangle rouge qui symbolisait la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.
