Comment une convention entre le Secours catholique et le Centre national d'études spatiales (CNES) du Toulouse pour lutter contre le gaspillage alimentaire est aussi devenu une belle aventure humaine. Récit.
Tous les vendredis, la brigade anti gaspi du CNES est sur le départ. Direction le centre-ville de Toulouse : rue Vélane, pour la livraison d’une quarantaine de repas, ce qu’il reste du service du jour. Aujourd’hui dans ce qu’on appelle "le bag" il y a un menu complet avec légumes, viande ou poisson et desserts.
Une cuisine "à la française"
La cité de la Madeleine gérée par le Secours Catholique héberge des femmes en grande difficulté. Toute la semaine, elles participent à la fabrication des repas, sauf le vendredi depuis qu’une convention a été signée avec le CNES il y a un an, et ce jour-là prend des allures de rendez-vous et parfois de fête : les repas livrées par le CNES sont juste réchauffés, parfois complétés en fonction des livraisons. Ils améliorent leur quotidien et sont considérées par ces femmes comme de vrais repas gastronomiques, riches en légumes, variés et surtout cuisinés "à la française". Pour certaines d’entre elles le vendredi "c’est restaurant" et elles sont plus nombreuses à s’attabler rue Vélane.Une économie substantielle
Sa (dynamique) directrice Madame Barreda a tenu à ce que ce projet aboutisse, à la fois concernée par l’aspect écologique et économique de cette redistribution de repas. Mais également persuadée de son aspect humain et de ses retombées pour son association et ceux qu’elle accueille.A LIRE AUSSI :
Grâce aux repas du CNES l’association a pu réduire ses coûts et réinvestir l’argent économisé dans des activités de loisirs et de bien-être mais au-delà cet échange nourrit ces femmes en rythmant leur quotidien et en les enrichissant culturellement.
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Un projet interne au CNES de Toulouse
Au départ de cette aventure humaine, il y a un projet du CNES : lutter contre le gaspillage alimentaire et en faire profiter les plus démunis. Dans son restaurant d'entreprise de Toulouse, 2000 repas sont servis par jour. Tout est frais et même si le gestionnaire veille pour qu’il y ait le moins de déchets possibles, il y a toujours des restes.Et cela n’a pas été facile à mettre en place : il a fallu trouver une association qui dispose d’une structure et d’un personnel à même de pouvoir recevoir ces dons. Une véritable organisation s’est mise en place pour mener le projet à bien : le CNES a investi dans un véhicule et créé un emploi pour pouvoir livrer des repas dans des conditions d’hygiène stricte.