Les redevances aéroportuaires applicables aux compagnies présentes à Toulouse seront gelées en 2014 et leur hausse limitée à 0,5% les trois années suivantes pour tenir compte des difficultés des transporteurs, a annoncé le ministère des Transports
Pour soulager les compagnies aériennes"Frédéric Cuvillier a signé aujourd'hui un Contrat de régulation économique (CRE) novateur avec la société Aéroport Toulouse-Blagnac pour la période 2014-2018. Le gouvernement a décidé d'un partage plus équitable de la valeur et du risque entre l'aéroport et les compagnies aériennes, tout en préservant une juste rémunération de la société aéroportuaire", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Il souligne que ce nouveau contrat s'appuie sur les recommandations de la commission consultative aéroportuaire dans son avis du 23 juillet et tient compte du contexte difficile du transport aérien français.
L'aéroport de Toulouse n'offrira pas moins de services
L'aéroport Toulouse-Blagnac s'inscrit ainsi, selon le ministère, "dans une démarche de modération tarifaire pour les compagnies aériennes, en particulier la première année du contrat avec un gel des redevances et des hausses limitées à 0,5% hors inflation les années suivantes".
Le ministère souligne que les objectifs ambitieux en matière de qualité de service ne seront pas sacrifiés pour autant. "Ce contrat (...) donne de la visibilité et des perspectives à tous les acteurs du transport aérien sur la plate-forme toulousaine, alors que les compagnies aériennes souffrent de conditions économiques difficiles", a commenté Frédéric Cuvillier cité dans le texte.
Toulouse pourrait inspirer Paris
Le ministère rappelle que le CRE est destiné à améliorer la qualité du service rendu à l'usager dans un aéroport tout en encadrant l'augmentation des redevances aéroportuaires payées par les compagnies aériennes pour utiliser ces infrastructures.
Ce CRE pourrait inspirer le prochain CRE (2015-2019) qui doit être signé entre Aéroports de Paris (ADP) et l'Etat.
Rappel
La semaine dernière, Frédéric Cuvillier avait indiqué à l'AFP qu'il souhaitait limiter les redevances aéroportuaires de Roissy et Orly au cours des prochaines
années. Il avait alors souligné que depuis 2011, la progression des redevances d'ADP avait été de 11% alors que la situation financière des compagnies se détériorait.