Pour cela, le président PS du Conseil général de Haute-Garonne s'est associé avec la plateforme toulousaine Wiseed qui avait "collecté" 18 millions d'euros de promesses d'achat.
Georges Méric n'en démord pas. Le président PS du Conseil départemental de Haute-Garonne veut toujours parvenir à monter un tour de table pour racheter les 10,1 % de parts que l'Etat possède encore dans la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) après la vente de 49,99 % à un consortium chinois.
Avec la plateforme Wiseed
Il a indiqué ce mardi associer le département avec la plateforme toulousaine Wiseed qui avait lancé en novembre dernier une opération de financement participatif pour concurrencer l'offre des Chinois. En quelques semaines, Wissed avait collecté 18 millions de "promesses" de participation. Mais l'opération avait finalement échoué.Georges Méric veut donc solliciter ces "citoyens" qui s'étaient mobilisés fin 2014 pour faire une offre de rachat des 10,01 % encore détenus par l'Etat, afin de garantir une majorité "publique" au sein d'ATB (avec la CCI, Toulouse Métropole, le département et la région).
"Les citoyens au coeur du projet"
"Je souhaite placer les citoyens au cœur du projet de rachat des parts de l'Etat, explique Georges Méric dans un communiqué. L'engouement suscité par l'opération de Wiseed fin 2014 démontre l'attachement de nos concitoyens au contrôle public de l'aéroport et me conforte dans la position qui est celle du Département de la Haute-Garonne dans ce dossier. Un partenariat entre les actionnaires publics locaux et la société Wiseed est l'outil adéquat pour dépasser les obstacles juridiques et financiers au projet, ambitieux et réaliste, de rachat des parts de l'Etat. Je suis heureux que Wiseed s'associe aux actionnaires publics locaux et intègre le tour de table."La "perplexité" de Jean-Luc Moudenc
Georges Méric affirme que Toulouse Métropole, la CCI et la Région ont donné leur accord pour participer à ce nouveau tour de table. Pourtant, le maire (Les Républicains) de Toulouse et président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc avait affirmé en mai dernier ne pas être favorable au rachat de ces 10 % de l'Etat. Il expliquait qu'il préférait que l'Etat conserve ses 10 % plutôt que de chercher de nouveau financements (estimés à une soixantaine de millions d'euros pour ces 10,01 %)."Il n'est de toute façon pas possible de racheter lesdites parts, puisqu'elles... ne sont pas à vendre ! avait-il indiqué fin mai. Au moment où le gouvernement baisse de manière brutale ses dotations aux collectivités et nous met en difficulté, devons-nous, en plus, engager 61 millions d'euros dans ce rachat au seul bénéfice de l'État ? J'avoue mon extrême perplexité".