La gestion du stationnement à Toulouse épinglée par la Chambre Régionale des Comptes

L'émanation régionale de la Cour des Comptes fustige les durées trop longues de concession des parkings, les tarifs trop élevés et le contrôle insuffisant du stationnement de surface. 

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La chambre régionale des comptes (CRC) n'est pas tendre avec la gestion du stationnement dans la Métropole Toulousaine. Dans son rapport d'orientations définitives publié le 16 novembre, elle s'attaque notamment aux contrats des sociétés qui gèrent les parkings, à leurs tarifs et à la surveillance du stationnement aérien par les agents de la métropole. 

Les durées des contrats de concession sont trop longues

La CRC note que l'exploitation des parkings (7349 places en 2014, dont 75 % en centre-ville) donne lieu à 14 contrats de concession avec 3 opérateurs et la chambre note que "8 contrats présentent une durée excédant 30 ans, pouvant aller jusqu’à 45 ans, sans que cette durée trouve sa justification dans les contraintes imposées par le contrat".

Elle observe que la durée de 25 ans des contrats de concession des parkings Victor Hugo et Carmes paraît d’autant plus excessive que ces ouvrages ont été construits bien antérieurement à la conclusion du contrat en 1991 (respectivement en 1959 et 1966), et que les concessionnaires n’ont réalisé que des travaux d’aménagement


Elle conteste le choix économique de Toulouse Métropole et de son président Jean-Luc Moudenc d'avoir une approche globale pour l'ensemble des parkings "les excédents des uns permettant de financer le déficit des autres" indiquant notamment que l'argument sur les différences de fréquentation ne tient pas en raison de l'impossibilité d'anticiper ces évolutions sur du long terme.
En janvier dernier, la Métropole a attribué à Indigo (ex-Vinci) la concession de 4 parkings du centre-ville pour 20 ans de plus avec construction du deuxième parking Jean-Jaurès.

Les tarifs des parkings publics flingués par la CRC

La chambre régionale des comptes s'est aussi intéressé aux tarifs des parcs de stationnement publics. "Le tarif moyen pour la première heure est supérieur de 16 % à 60 % au tarif moyen sur la voirie, et cet écart s’est accru depuis 2010". La CRC note que les prix du ticket horodateur en surface sont restés stables depuis 2010 mais "les tarifs en ouvrage ont en effet augmenté en moyenne de 7 % à 20 % selon le parc".

En 2015, les tarifs en voirie à Toulouse sont inférieurs à la moyenne nationale constatée dans les villes de même strate, alors que ceux pratiqués en ouvrage sont plus élevés.


En clair : il y a trop de différence entre les prix pratiqués pour le stationnement en surface (géré en direct par la Métropole) et ceux des concessionnaires des parcs publics (dont les tarifs sont négociés avec la Métropole).

Le stationnement en surface pas assez contrôlé

Enfin, la CRC, qui veille à ce que l'argent public soit bien utilisé, s'étonne que malgré un bon ratio entre les effectifs de surveillance de la voie publiques (ASVP) et le nombre de places de stationnement, le nombre de PV par agent pour stationnement illicite a baissé à Toulouse de 7 % entre 2010 et 2015 ! 
Pour la Chambre Réginale des Comptes, ce faible taux de verbalisation a pour conséquence l'augmentation de l'irrespect du stationnement (on a tendance à moins payer si on sait qu'on a peu de chance d'être verbalisé) et le manque de fréquentation des parcs publics. 
La CRC recommande notamment de "faire coïncider les horaires effectifs de contrôle et les heures de stationnement payantes et de fixer des objectifs d’activité du service".

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