Au deuxième jour de la grève des aiguilleurs, la moitié des vols étaient annulés affichés ce matin à Toulouse Blagnac.
A Toulouse-Blagnac, à 7H30, 119 vols au départ et à l'arrivée étaient affichés "annulés" sur 238, soit exactement la moitié. Quelques-uns sont également retardés. C'est plus que lors du premier jour de grève.
Du côté des compagnies aériennes, Air France a annoncé qu'elle assurerait un vol sur quatre au départ et vers Orly, environ 40% de et vers les aéroports de province et un vol moyen-courrier sur deux au départ et vers Roissy. "Des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", avait en outre prévenu la compagnie dès ce mercredi, ajoutant que partout "de forts retards sont à prévoir".
Anticipant "d'importantes perturbations", la compagnie à bas coût easyJet a de son côté décidé de déprogrammer 224 vols, soit une vingtaine de plus que la veille.
Le trafic aérien français est toujours fortement perturbé ce jeudi matin, au deuxième et dernier jour d'une grève des contrôleurs aériens, avec près de la moitié des vols annulés et des retards qui devraient s'accentuer au fil de la journée. La direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d'annuler la moitié de leurs vols jeudi, à titre préventif.
A Orly et à Roissy, "on reste dans le cadre prévu par la direction générale de l'aviation civile (DGAC)", a indiqué une source aéroportuaire. Aucune annulation "à chaud" n'était signalée peu avant 08H00 et les retards restaient limités en début de matinée. "Cela devrait augmenter au fur et à mesure de la journée, avec le jeu des rotations" de vols, a ajouté cette source.
La situation est pire à Montpellier, où "tous les vols sont annulés" jeudi, a indiqué la direction de l'aéroport.
L'impact de la grève lancée par le SNCTA, premier syndicat parmi les 4.000 contrôleurs aériens (49,8% aux dernières élections), s'est accentué en raison de l'appel à la mobilisation nationale lancé en parallèle par quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - contre l'austérité. Le SNCTA réclame le droit, pour les organisations représentatives d'aiguilleurs, de négocier des accords spécifiques pour leur profession. Une réunion est prévue le 13 avril sur ce sujet.