Une cinquantaine de manifestants s'est rassemblée mardi matin devant le rectorat de l'académie de Toulouse où le conseil d'administration de l'université Jean Jaurès délocalisé en dernière minute doit se prononcer sur la projet de fusion des universités toulousaines
Une cinquantaine d'étudiants, enseignants et représentants du personnel était rassemblée mardi matin devant le conseil d'administration de l'université Jean Jaurès, délocalisé en dernière minute au rectorat de Toulouse, alors qu'il était initialement prévu au Mirail, dans le bâtiment de la présidence.
Selon les manifestants, il ne fait aucun doute que cette délocalisation a été décidée pour "casser la mobilisation" à laquelle les syndicats avaient appelé devant le bâtiment de la présidence.
Organisée les 6 et 7 décembre, une consultation réclamée par les syndicats, personnels et étudiants de Jean-Jaurès, avait donné un résultat sans appel contre le projet de fusion de Jean Jaurès avec l'université Paul Sabatier et plusieurs écoles d'ingénieurs.
Les personnels et enseignants s'étaient exprimés à 62 % contre la fusion. Tandis que les étudiants avaient voté non à 94 %.
4 466 d'entre eux avaient pris part au vote.
Un préavis de grève avait été déposé pour ce mardi.
Pour le syndicat étudiant Unef, le projet "constitue une véritable menace pour nos conditions d'étude : économies sur le dos de nos formations, perte du statut d'université pour celui d'établissement dérogatoire qui permettrait de délivrer des diplômes aux frais d'inscription exorbitants, mise en concurrence des composantes dans la répartition des budgets...".
La décision du conseil d'administration de l'université Jean Jaurès devrait être connue dans la journée