A Martres-Tolosane, en Haute-Garonne, les salariés des cimenteries Lafarge sont en grève, ce mardi 27 février. Le conflit, d'ampleur nationale, porte sur la revalorisation salariale.
C'est un mouvement nationale, lancé par une intersyndicale FO/CGT/CFDT/CGC, auquel s'associent les salariés de tous les sites cimentiers Lafarge.
C'est le cas dans l'usine de Martres-Tolosane, dans le département de Haute-Garonne, où aucune livraison et aucune production n'ont lieu aujourd'hui, mardi 27 février. L'usine, qui compte 110 salariés, est à l'arrêt depuis 4 heures ce matin.
Les syndicats dénoncent le refus de la direction du groupe d'accorder une revalorisation salariale à l'ensemble des salariés.
La direction générale en effet met en avant une "fragilité économique en terme de compétitivité et de gestion des coûts".
Mais selon les syndicats, l'entreprise se porte bien et les efforts consentis par les salariés ne sont pas récompensés à leur juste mesure.
Ils demandent donc une prime de 1 000 euros.
Selon la direction, les NAO (négociations annuelles obligatoires) se sont passées dans un contexte de dialogue social qui prévaut toujours dans l'entreprise. "Si le marché du ciment connaît depuis plusieurs mois une période de reprise, LafargeHolcim poursuit ses efforts d’investissement dans toutes les usines pour supporter notre projet d’avenir et contribuer à répondre aux attentes de ses clients et garantir la qualité et la pérennité des 5000 emplois en France dans ses différentes activités".
Un message a été envoyé en ce sens mardi matin aux représentants syndicaux. L'annonce n'a pas forcément convaincu les salariés grévistes. Le mouvement pourrait être reconduit mercredi et dans les prochains jours.
Voir le reportage d'Emmanuel Wat et Luc Truffert, de France 3 Occitanie :