De nombreux patients, victimes de la nouvelle formule du levothyrox, ce médicament prescrit pour les troubles de la thyroïde, envisagent de saisir la justice. C'est le cas à Saint-Gaudens, en Haute-Garonne.
Sylvie Chereau vit sans thyroïde. Cette mère de famille de 48 ans prend du Levothyrox, ce médicament préconisé dans les cas de troubles de la thyroïde, depuis 14 ans.
Seulement voilà, le laboratoire allemand Merck, qui le produit, en a changé la formule en mars 2017. Sans prévenir les médecins et les usagers.
Sylvie Chereau, comme des milliers de malades, a commencé à se sentir mal au printemps dernier. Mauvaises analyses, grande fatigue, sautes d'humeur, symptômes grippaux sans fièvre : elle ne se reconnaît plus.
Jusqu'à ce matin de septembre, quand elle entend la comédienne Annie Duperey se plaindre à la radio des effets de la nouvelle formule du Levothyrox.
Depuis, la ministre de la santé a annoncé le retour de l'ancienne formule du médicament dans les pharmacies, début octobre. Mais entre-temps, des centaines de malades ont porté plainte. Parmi les infractions visées par ces plaintes, la "mise en danger de la vie d'autrui" et la "tromperie" ou encore la "non-assistance à personne en danger".
Sylvie Chereau, elle non plus n'accepte pas la souffrance infligée inutilement. Elle a monté un collectif à Saint-Gaudens, en Haute-Garonne. Et s'est adjoint les services d'un avocat spécialiste des préjudices médicaux. La justice devrait être saisie prochainement.
Voir le reportage de Pascale Lagorce et Marc Raturat, de France 3 Occitanie :