Incarcérée à Istanbul, la Toulousaine Ebru Firat écrit à François Hollande

De sa prison d'Istanbul, où elle est incarcérée depuis le 8 septembre 2016, la toulousaine Ebru Firat, partie soutenir la cause kurde et arrêtée par la police turque, écrit au Président de la République pour qu'il l'aide à revenir en France.

C'est un véritable appel à l'aide que lance Ebru Firat depuis sa prison d'Istanbul. 
Ex-étudiante en médecine à Toulouse, elle apparaît dans un reportage sur les combattants anti-Daesh
Ebru Firat, qui a la double nationalité française et turque, était étudiante en médecine à Toulouse lorsqu'elle a décidé de rejoindre le Kurdistan syrien en 2015 pour se battre contre l'organisation Etat Islamique qui fait régner la terreur dans la région.

Une lettre au Président de la République
Dans sa lettre, la jeune fille explique ses motivations, son désir de soutien de la cause kurde qui, comme la France, combat contre Daesh. Elle précise que lors de son séjour en Irak, elle avait fait des études de médecine qui lui ont permis d'assurer un rôle d'infirmière en Syrie. 

"En tant que jeune femme de nationalité française et d'origine kurde, ... je suis partie pour pouvoir aider un peuple en souffrance." (Ebru Firat)



Arrêtée alors qu'elle regagnait Toulouse
Elle a été arrêtée à sa descente de l'avion à l'aéroport Ataturk, en provenance de Diyarbakir (ville du sud-est de la Turquie, à majorité kurde). La police avait reçu des informations (selon certaines sources un coup de fil anonyme) disant qu'elle s'apprêtait à commettre un attentat suicide. Or selon la famille de la jeune femme et son avocate toulousaine, Maître Agnès Casero, l'ex-étudiante en médecine regagnait Toulouse. "Elle avait vu ses parents au Kurdistan, explique l'avocate, et là elle devait prendre l'avion pour Toulouse où elle avait d'ailleurs une convocation chez Pôle Emploi"

Dans un premier procès, elle est condamnée à cinq ans de prison
Ell a été condamnée le mardi 8 novembre à 5 ans de prison ferme pour appartenance à une organisation terroriste.
Ebru Firat a été jugée à huis-clos. Elle risquait jusqu'à 20 ans de prison. "C'est un jugement que les Turcs trouvent clément, a réagi son avocate toulousaine Agnès Caséro, mais nous allons nous battre pour qu'en appel elle puisse être acquittée et rentre en France".

Mobilisation dans la région pour la sauver 
La communauté kurde de Midi-Pyrénées en appelle à François Hollande pour sortir la jeune franco-turque de cette situation.
Le cas de la Franco-Kurde, très sensible en raison des polémiques sur les dérives autoritaires dont est accusé le président turc Recep Tayyip Erdogan, a suscité de nombreux soutiens à Toulouse, notamment celui de la présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS) et du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR).

22 mois de prison
Par le jeu des remises de peine, la jeune toulousaine est finalement condamnée à 22 mois de prison  plus une année en semi-liberté où elle devra passer ses nuits en prison. 


 

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