La décision d'Airbus de ne pas honorer ses dettes vis à vis de ses intermédiaires commerciaux entraîne l'avionneur européen dans une guerre juridique devant des tribunaux français mais aussi suisses ou turcs entre autres.
En septembre 2014, Harald Wilhelm, directeur financier d'Airbus, arrête de rémunérer la quasi totalité des intermédiaires commerciaux d'Airbus. La dette s'élève maintenant à plusieurs centaines de millions d'euros.
Selon le journal "Le Monde", 25 de ces intermédiaires ont décidé de poursuivre Airbus en justice.
Le 23 novembre 2017, la cour d'appel de Toulouse donne raison à l'un d'eux
Il s'agit de Mohammad Porkar, originaire de Tabriz. Homme d'affaires très influent en Iran, il travaillait depuis quatre ans avec Airbus. Après avoir contribué à l'achat pour 157 millions d'euros, par l'Azerbaïdjan de plusieurs satellites fabriqués par Airbus Défence and Space, il réclame à Airbus la commission prévue, soit 3,36 millions d'euros. Airbus ne paie pas sous différents prétextes qui ne convainquent pas la justice française. Airbus est condamné.
Plusieurs autres intermédiaires s'adressent aux tribunaux.
Pas très bon pour les affaires
Certains de ces intermédiaires sont passés à la concurrence, d'autres ne veulent plus travailler avec l'avionneur européen. Il est pourtant difficile voire impossible de passer des contrats à l'étranger sans appuis locaux.
Les intermédiaires commerciaux
Les intermédiaires commerciaux ou "business partners"sont des agents possédant de solides réseaux locaux qui aident Airbus ou d'autres grosses entreprises à décrocher des marchés civils et militaires à l'étranger.Ce sont en fait des négociateurs intermédiaires dont le travail ne pose légalement aucun problème dans la mesure où leurs contrats et leur rémunération sont traçables et ne donnent pas lieu à distribution de pots de vin.