IVG dans la Constitution. "Cette révision était inutile. Il n'y avait aucun risque" une sénatrice explique son vote d'opposition

Le Sénat a adopté mercredi 28 février l'inscription dans la Constitution de "la liberté garantie" des femmes "d'avoir recours à une IVG". Les sénateurs ont approuvé cette révision par 267 voix pour et 50 voix contre. Parmi les opposants, Brigitte Micouleau, élue (LR) Haut-Garonnaise. Elle nous livre les raisons de son vote.

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Dans une société souvent en proie aux oppositions et aux désaccords, il y a des sujets qui font l'unanimité. Ou presque. 

Mercredi 28 février, le Sénat a largement approuvé l'inscription de l'IVG dans la Constitution. La révision constitutionnelle, déjà adoptée à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale, a reçu le soutien de 267 voix contre 50 au Palais du Luxembourg. 

Pas contre l'IVG

Parmi les rares Sénateurs qui ont voté contre cette révision se trouve Brigitte Micouleau, élue (LR) de la Haute-Garonne. 

"Que les choses soient claires. Je ne suis pas contre l'IVG" précise d'emblée la sénatrice d'Occitanie. Mais alors pourquoi un tel vote ? 

" Ne nous trompons pas de débat. Si l'IVG avait été menacé, j'aurais bien sûr voté pour cette révision, mais ça n'est pas le cas. Cette révision était inutile. Il n'y avait aucun risque de régression législatif", estime Brigitte Micouleau. 

Une position qui déçoit, le socialiste François Briançon, comme il l'a exprimé sur le réseau X, anciennement Twitter. 

"La Constitution ne doit pas être un catalogue des droits sociaux et sociétaux"

D'autres sénateurs (RN) ont eux aussi estimé que le droit à l'IVG n'était pas menacé en France. Pour Sébastien Chenu, élu RN du Nord "le gouvernement veut s'attaquer à des problèmes imaginaires, car il ne réussit pas grand-chose". 

Malgré cette interprétation, les 3 sénateurs RN ont voté en faveur de la révision constitutionnelle. 

Dans ce contexte, pas facile d'assumer un positionnement contre cette modification de la Constitution. D'autant que 86 % des Français se disent favorables à cette révision constitutionnelle.

Brigitte Micouleau, cependant, persiste et signe. 

"Évidemment, je me suis posé la question. Mais j'estime que la Constitution ne doit pas être un catalogue des droits sociaux et sociétaux", affirme-t-elle. 

Une majorité de sénateurs Les Républicains

Et de citer du Montesquieu pour mieux justifier sa décision : "Il faut toucher à la Constitution d'une main tremblante" rappelle la Sénatrice. 

Comme Brigitte Micouleau, la majorité des sénateurs qui ont voté contre cette révision appartiennent au parti Les Républicains. 

Désormais, pour aller au bout du processus, la réforme devra être adoptée à la majorité des trois cinquièmes lors d’un Congrès réunissant députés et sénateurs à Versailles. Immédiatement après le vote, le président Emmanuel Macron a annoncé qu’il convoquait le Congrès lundi 4 mars.

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