Du glyphosate dans les urines, des phtalates dans les cheveux, les résultats des campagnes d'analyses réalisées sur des citoyens volontaires sont sans appel : tous sont contaminés par ces perturbateurs endocriniens. L'Occitanie est en pointe sur ce combat.

Lancée l’année dernière par les faucheurs volontaires ariégeois, la campagne nationale de recherche de glyphosates dans les urines a révélé des taux jusqu’à 33 fois supérieurs à la dose autorisée dans l’eau potable.
Le but de ces analyses sur les citoyens volontaires est de démontrer que les pesticides sont présents partout dans notre environnement et notre alimentation. Que l’on consomme des aliments sains ou pas, nous ingérons ces pesticides qui s’accumulent au quotidien dans notre corps.

Depuis le début de la campagne, 1186 volontaires en France ont pratiqué une analyse de leurs urines, les résultats sont sans équivoque : 100% se sont révélés positifs au glyphosate.

Le Lot organise depuis ce jeudi une campagne de dépistage du glyphosate à Cahors. Les urines d'une cinquantaine de volontaires seront analysées.
Pour les personnes qui souhaitent savoir si elles sont contaminées, la campagne aura lieu dans d'autres villes du département : Figeac, Martel, Gourdon et St Céré.

Une fois les résultats d’analyses connus, l’association des faucheurs souhaitent que les volontaires portent plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée ou atteinte à l’environnement ».

Après le glyphosate, les phtalates

L'été dernier, Le Séquestre était la première commune du Tarn à s'engager dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens en signant une charte. L'objectif est de protéger populations et écosystèmes de ces substances chimiques.
 
En décembre 2018, ses élus se prêtaient à un prélèvement de cheveux pour déterminer la présence de phtalates dans leur organisme. 
Les phtalates sont des molécules chimiques dont la propriété est de rendre plus souples les matières plastiques. 
Omniprésents dans les emballages, ils se dégradent au contact de l'acide ou de la chaleur et leur ingestion est responsable de troubles de la fécondité masculine.

Les résultats des analyses viennent de paraître. Ils révèlent la présence de phtalates chez toutes les personnes testées.

Le Tarn s'engage lui aussi dans la protection des populations et a signé jeudi la charte " sans perturbateurs endocriniens"  qui en fait un département précurseur dans la lutte contre ces substances chimiques. A terme le Conseil Départemental souhaite développer la consommation de produits bio et supprimer l'usage des emballages plastiques dans les cantines scolaires.

Le reportage de Miryam Brisse et d'Anne-Fleur Lespiaut 
 

Ils sont partout

Si les perturbarteurs endocriniens sont présents dans notre environnement, on les trouve partout dans notre alimentation, dans les emballages plastiques ou encore les cosmétiques. Où se cachent-ils et comment agissent-ils sur notre organisme ?  

Le reportage de Christophe Romain nous donne des éléments de réponse.
 


 
La Région Occitanie s'engage
Réunie ce jeudi en assemblée plénière à Montpellier, la Région Occitanie adopte la Charte d'engagement pour des territoires sans perturbateurs endocriniens.
Moins de plastique, plus de bio et une vigilance accrue sur la commande publique.
 
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