Le tribunal du contentieux de l'incapacité de Toulouse vient de reconnaître le handicap de Marine Richard, qui vit recluse dans les montagnes ariégeoises. Une avancée pour ceux qui se battent pour faire reconnaître le handicap d'électrosensibilité et une première en France.
L'ancienne journaliste et auteur dramatique Marine Richard, qui souffre depuis 2010 d'électrosensibilité et vit recluse dans les pyrénées ariégeoises, vient de se voir reconnaître le statut d'handicapée par le tribunal du contentieux de l'incapacité de Toulouse qui lui accorde un droit à une allocation pour son handicap. Une première en France.
Selon l'association "Robin des Toits", qui milite pour la reconnaissance du handicap d'électrosensibilité et lutte contre l'implantation des antennes relais, le jugement "fait état du syndrome d'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques précisant que la description des signes cliniques est irréfutable".
Marine Richard se voit accord pour une durée de trois ans renouvelable en fonction de l'évolution de son handicap, une allocation pour adulte handicapé pour une déficience fonctionnelle évaluée à 85 %.
L'électrosensibilité ou hypersensibilité aux ondes magnétiques touche de plus en plus de personnes : violents maux de tête, nausées... Les symptômes sont variés mais la vie des personnes électrosensibles est un calvaire. Certaines se cloîtrent chez elle, d'autres fuient les villes s'installant dans des "zones blanches" vivant parfois comme des ermites dans des grottes ou des cavernes, loin de toute activité électromagnétique.
Les reconnaissances de handicap sont en revanche rarissime. Les associations de défense des personnes électrosensibles reprochent aux pouvoirs publics de ne pas prendre la mesure de ce phénomène, une maladie du XXIème siècle.
Vidéo : aujourd'hui, la justice reconnaît le handicap de Marine