À Saint-Jory (Haute-Garonne), la préparation de la prochaine rentrée scolaire s'annonce compliquée. Avec une population qui a doublé en quelques années, la commune s'est vue attribuer l'ouverture de 5 classes. Mais les écoles sont trop petites. Les frais que cela entraîne sont très lourds pour la commune.
Une ouverture de classe est d'ordinaire une bonne nouvelle dans une commune. Un signe de vitalité démographique, une opportunité de meilleures conditions d'enseignement pour les enfants.
La population a doublé
Dans la commune de Saint-Jory (Haute-Garonne), 5 classes doivent ouvrir à la rentrée prochaine. Une annonce à l'origine d'un véritable casse-tête pour le maire Victor Denouvion (DVG). "Nous avons une population qui est passée de 5000 à 10000 habitants en quelques années et les infrastructures n'ont pas suivi qu'il s'agisse d'équipements sportifs ou scolaires. Les écoles sont aujourd'hui trop petites. Nous allons avoir une école élémentaire à 17 classes. C'est presque un collège !".
Une situation d'autant plus complexe que la commune se remet à peine d'un épisode judiciaire. L'ancien maire Thierry Fourcassier a été mis en examen pour corruption passive, trafic d'influence passif. Il aurait bénéficié de cadeaux, de voyages en échange de permis de construire octroyés à des promoteurs. Et de fait, 3500 nouveaux logements ont été autorisés à Saint-Jory. Le nouveau Maire Victor Denouvion hérite de cette situation et la dénonce. " La population de la commune a explosé et nous avons 80% d'enfants supplémentaires à scolariser par rapport à 2014. Rien n'a été anticipé et les finances de la commune sont dégradées", regrette-t-il.
Des écoles trop petites
Et l'ouverture de nouvelles classes est synonyme de nouvelles dépenses. " Cela impacte les finances de la commune. Il faudrait construire un nouveau groupe scolaire mais nous n'en avons pas les moyens. L'école maternelle doit accueillir 2 classes supplémentaires. Elle est trop petite! Il faut prévoir des locations d'Algeco, recruter des Atsem. L'école primaire doit être agrandie pour un budget de 600 000 euros...mais en 2025 ", explique le maire.
Et toute économie est bonne à prendre. Pour le mobilier, la ville a lancé un appel aux communes de la métropole. "Nous avons demandé aux communes qui elles perdaient des classes de nous prêter du mobilier. Elles ont répondu présentes. Moi, je tiens à ce que l'on accueille les enfants dans les meilleures conditions possibles à la rentrée prochaine. Nous travaillons main dans la main avec les directeurs de nos écoles".
L'accueil d'élèves autistes en question
Par ailleurs, d’autres problèmes se posent. "Nous avons une classe pour des enfants autistes avec 7 élèves. Il va être difficile de la maintenir dans ce contexte et je ne peux me résoudre à voir cette classe fermer!". Un rendez-vous a donc été demandé auprès du Dasen de Haute-Garonne pour étudier les solutions, les aides qui pourraient permettre à cette classe de rester en place. "Moi ça me pose un problème d'annoncer aux parents que nous ne pourrons accueillir leurs enfants à la rentrée!".
La préparation de la rentrée 2024 s'annonce donc compliquée. Mais le maire assure tout faire pour accueillir au mieux les 1035 élèves.