La vingtaine d'agents de la police scientifique en poste à Toulouse ont manifesté mardi à la mi journée devant l'hôtel de police de la ville. Comme leurs collègues des autres villes françaises, ils réclament un statut
La vingtaine d'agents de la police scientifique en poste dans la ville rose ont manifesté mardi midi devant le commissariat de police de Toulouse pour revendiquer "un statut spécial adapté aux contraintes" de leur métier.Plusieurs syndicats de police (SNPPS-Unsa, Snapatsi-CFE-CGC et Snipat-FO) appelaient à une grève nationale ce mardi, estimant que les 2.250 agents de la police technique et scientifique "subissent depuis de nombreuses années des contraintes similaires à celles des policiers actifs sans en avoir le statut".
Plusieurs rassemblements ont eu lieu en France.
"Les experts en colère !" et "dur dur d'être des sous poulets !", a-t-on pu y entendre.
"On veut un nouveau statut qui prenne en compte nos contraintes et qui nous permet d'avoir les mêmes avantages que n'importe quel flic", affirme un représentant syndical. "Aujourd'hui, on part seul sur le terrain, on se retrouve seul sur des scènes de crime sans aucune protection et on n'a aucun avantage au niveau de la retraite et des salaires plus faibles", a-t-il fait valoir.
"Aujourd'hui il y a plus de moyens pour élucider les affaires, mais aussi plus d'affaires à élucider", a déploré un autre syndicaliste. "Nous n'avons pas le statut judiciaire donc nous devrions toujours avoir un officier de police judiciaire avec nous" lors des prélèvements, mais ils ne se déplacent que pour les grosses affaires, au risque de mettre en doute la légalité des prélèvements effectués en leur absence", s'est alarmé l'un de ses collègues.
En vidéo, le reportage de Bruno Frediani et de Xavier Marchand :
Les agents de la police scientifique étaient en grève à Toulouse, comme ailleurs en France, pour réclamer un statut