On respire autant de particules fines dans le Lot et le Gers qu'à Toulouse

Selon une étude rendue publique mardi par l'Observatoire Régional de l'Air en Midi-Pyrénées (ORAMIP), les concentrations en particules fines, et donc leur impact sur la santé, dans la vallée du Lot et dans le territoire rural du Gers sont similaires à celle de Toulouse

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L'Oramip avait choisi 3 sites d'étude pour mieux caractériser les sources de particules fines présentes dans l'air de Midi-Pyrénées : un site de vallée encaissée dans le Lot, un site dans le Gers, et un site à Toulouse. Ces trois sites sont implantés dans des environnements topographiques et météorologiques différents. Toulouse et la zone rurale du Gers sont situées en plaine, le site de la vallée du Lot est situé dans une zone plus encaissée.


Or, le principal enseignement de l'étude révèle que les concentrations moyennes sur une année en particules mesurée entre le 1er décembre 2013 et le 30 novembre 2014 sont du même ordre de grandeur sur ces trois zones

La vallée du Lot est toutefois marquée par la forte influence du traceur de biomasse sur les concentrations en particules, particulièrement impacté par le chauffage au bois en cette saison. Toulouse étant moins concernée par l’utilisation de ce mode de chauffage, ce marqueur y est observé dans une moindre mesure.

Deux périodes se distinguent nettement dans l’analyse des particules dans l’air ambiant : l’hiver et le printemps. L’hiver est marqué par de fortes concentrations de particules, avec pour la vallée du Lot une forte contribution de la biomasse. Toulouse est marquée par une contribution de la biomasse inférieure. Au printemps, la contribution de la biomasse chute sur les trois sites de mesures.

Enfin, les particules secondaires sont plus importantes au printemps sur le territoire de Toulouse et sur la zone rurale du Gers. Si la biomasse reste la première source de particules dans la vallée du Lot au printemps, à Toulouse et dans le Gers, les particules secondaires deviennent majoritaires, représentant près de 40 % des particules. Ces particules secondaires importées sont essentiellement issues de la recombinaison des particules issues des activités agricoles et du trafic routier. Peuvent s’y ajouter celles émises par des sources locales telles que déplacements routiers, activités industrielles, chauffage.

Voir le reportage de Christophe Romain et d'Emmanuel Fillon :
Une étude de l'Oramip révèle que les habitants des zones rurales du Gers ou du Lot respirent autant de particules fines qu'à Toulouse

L'impact des particules sur la santé et sur l’environnement
Le terme de particules est couramment utilisé pour désigner les matières particulaires (PM), de composition et origine variées, que l’on retrouve dans l’air.

Les particules fines ont un impact sur la santé, quelle que soit leur concentration dans l’air. En matière de santé, plus une particule est fine, plus sa toxicité potentielle est élevée.

Les plus grosses (PM10) sont retenues par les voies aériennes supérieures, et les plus fines (PM2,5) pénètrent profondément dans l'appareil respiratoire où elles peuvent provoquer une inflammation et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.

Les particules « ultrafines » sont suspectées de provoquer également des effets cardio-vasculaires. Elles peuvent également avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes : c'est notamment le cas de certaines particules émises par les moteurs diesel qui véhiculent certains hydrocarbures aromatiques polycycliques.

Ces particules ont également un impact sur notre environnement. Les effets de salissures des bâtiments et des monuments en constituent les atteintes les plus évidentes

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