La PME toulousaine vient de bénéficier d'un apport de fonds de 15 millions d'euros notamment d'Idinvest partners, Bpifrance et Intel. Depuis 2009, la société développe des technologies de bas-débit pour connecter les objets entre-eux.
La société toulousaine Sigfox, qui a mis en place en 2012 un réseau d'antennes dédiées aux communications "Machine to Machine" (M2M) et aux liaisons internet entre objets, a annoncé vendredi avoir levé 15 millions d'euros auprès notamment d'Idinvest partners, Bpifrance et Intel."Cette levée de fonds va permettre à Sigfox d'accélérer le déploiement de son réseau cellulaire à l'international", explique le communiqué de l'entreprise qui est déjà présente en Espagne, aux Pays-Bas et en Russie.
"Sigfox avait besoin de partenaires financiers capables de s'associer aux fonds déjà présents à son capital", a déclaré le PDG Ludovic Le Moan, cité dans le communiqué.
"L'internet des objets est un marché de milliards d'euros qui s'ouvre à nous et dans lequel la France possède de nombreux atouts", a souligné Frédéric Le Brun, directeur d'investissements chez Bpifrance, qui a investi au travers du Fonds Ambition numérique.
"Sigfox est à l'internet des objets ce qu'Apple a été au développement des applications mobiles", a affirmé pour sa part Benoist Grossmann, Managing partner chez Idinvest partners.
Le réseau cellulaire en bas débit de Sigfox permet la connexion des objets du quotidien à l'internet avec une technologie qui n'a besoin que de faire transiter quelques octets, sans cartes sim, et depuis des puces "du marché" autonomes en énergie. Il ne transmet pas la voix mais des signaux élémentaires comme un relevé de compteur, un signal de panne ou un télédiagnostic.
Il s'agit de la troisième levée de fonds réalisée par cette PME toulousaine créée en 2009. Les fondateurs ont levé 2,5 millions en 2011 pour couvrir tout le territoire français de juin à décembre 2012 "avec des petites antennes d'un mètre de haut sur deux centimètres de diamètre".
En 2012, Sigfox avait récolté 10 millions d'euros auprès d'Intel Capital et des fonds de capital-risque français Elaia partners, Partech ventures international et iXO private equity, qui ont tous participé à la nouvelle levée de fonds.