Latécoère fête ses 100 ans

Latécoère a été créé en 1917. Cette entreprise a marqué les débuts de l'industrie aéronautique. Le groupe a son siège à Toulouse (Montaudran). Ce vendredi, il fête son centenaire, essayant d'oublier pour un temps ses difficultés économiques. 

Pour la fête, la Patrouille de France avant le Raid
La Patrouille de France, arrivée ce vendredi matin, s'est livrée à une démonstration en vol, succédant à deux Dassault Rafale de l'escadron de chasse 3/30 Lorraine. 
Un A350 XWB est venu faire un petit coucou amical en survolant la piste de l'aéroport de Toulouse-Francazal où se déroule la cérémonie.
Et puis vers 14h, le départ du Raid Latécoère-Aéropostale/ Toulouse-Dakar-Perpignan a été donné, un rallye aérien de 35 avions qui vont rallier Toulouse Francazal à Dakar au Sénégal.
Ce rallye a pour but de faire vivre la mémoire de la ligne aéropostale;

Latécoère ancré en Occitanie
Georges-Henri Latécoère est né à Bagnères-de-Bigorre en 1883. Aujourd'hui encore le Groupe reste fortement implanté en Occitanie.
Début juillet a été posée à Toulouse la première pierre d'une usine ultramoderne dite «4.0» qui tournera 24h/24 grâce à la robotique.
Outre Toulouse, Latécoère est présent à Gimont dans le Gers, à Labège en banlieue toulousaine, à Liposthey dans les Landes et à Montpellier (Le Crès).

Le Groupe Latécoère a frôlé le crash
Accablé par un très fort endettement, de près de 300 millions d’euros, le Groupe a raté plusieurs programmes majeurs. Il reste peu présent sur l’A350 et a négligé par manque d’investissement le secteur du fuselage qui marche pourtant très fort en ce moment.
En revanche, Latécoère est très exposé à l'A380 et aux jets d'affaires Falcon 7X de Dassault, deux programmes en difficulté commerciale.
En fin 2016, il réussit in extrémis à se décharger de cette dette meurtrière mais cela  lui coute une dépendance accrue à Airbus. Le Groupe s’attend à une baisse de 6 % de son chiffre d’affaire en 2017.
En ajoutant le départ prévu de plus de 200 salariés français dans le cadre du plan de départs volontaires annoncé en juin 2016, les effectifs français vont baisser. De 44% de ceux du groupe aujourd'hui, ils passeront à 33% en 2020.

Vidéo : le reportage d'Odile Debaker et Jean-Luc Pigneux