Un homme de 42 ans a été mis en examen pour le braquage violent de la banque postale de Bellefontaine en mars 2012 : c'est l'ancien directeur de l'établissement.
Le braquage en mars 2012 de la Banque postale dans le quartier de Bellefontaine à Toulouse avait été très violent et rapporté gros : l'un de ses auteurs présumés n'est autre que l'ancien directeur, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le suspect âgé de 42 ans et mis en examen jeudi travaillait dans une autre agence de la Banque postale lorsque le 6 mars 2012, il aurait enlevé, avec un complice, une employée de son ancienne succursale dans le quartier de Bellefontaine. Aspergée de gaz lacrymogène et sous la menace d'une arme à impulsions électriques, l'employée de 46 ans avait été contrainte d'ouvrir au petit matin les locaux de l'agence puis un coffre-fort bien garni, renfermant quelque 360.000 euros.
Les deux malfaiteurs avaient même aspergé leur victime d'un liquide inflammable, menaçant de l'immoler si elle ne s'exécutait pas docilement, comme le rappelle La Dépêche du Midi vendredi.
L'ancien directeur et son comparse, décrit par une source proche du dossier comme un "beau voyou", ont été mis en examen jeudi soir pour "enlèvement, séquestration et extorsion de fonds avec arme", une qualification passible de la cour d'assises.
Placés sous mandat de dépôt, les deux suspects sont en fait retournés à la case prison. Tous deux étaient en effet déjà en détention provisoire depuis un mois pour le braquage d'une autre banque postale de Toulouse, au modus operandi en tous points similaires à celui de Bellefontaine.
Le 2 mai 2013, c'est l'agence du quartier de Saint-Cyprien qui avait été dévalisée. Au moins deux malfaiteurs très déterminés s'étaient fait ouvrir l'agence et le coffre par une employée qu'ils avaient préalablement enlevée chez elle.
Les malfaiteurs s'étaient introduits nuitamment à son domicile, l'avaient ligotée et bâillonnée ainsi que ses deux enfants adolescents, en attendant que le mari ne rentre deux heures plus tard de sa nuit de travail. Une fois le père de famille neutralisé, ils avaient emmené l'employée à l'agence.
Mais l'alerte avait entre-temps été donnée et les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) dépêchés sur place étaient parvenus à interpeller l'un des malfaiteurs. Les enquêteurs de la police judiciaire de Toulouse ont ensuite remonté la piste de l'ancien directeur, persuadés que l'équipe de braqueurs des Banques postales bénéficiait de renseignements précis que seul pouvait détenir un employé du réseau et pourquoi pas, un de ses directeurs.