Le 6 novembre, des policiers toulousains avaient ouvert le feu sur un conducteur qui avait refusé d'obtempérer et qui leur fonçait dessus. Quelques jours plus tard, une vidéo amateur remettait en question la légitime défense qu'ils invoquaient. L'IGPN leur donne finalement raison.
L'histoire a fait couler beaucoup d'encre à Toulouse, au moment où le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, voulait assouplir les règles de la légitime défense des policiers. C'était en novembre 2015.
Des policiers tentaient de contrôler un véhicule un vendredi en plein après-midi dans le quartier de la Patte d'Oie. Le conducteur avait refusé de s'arrêter. Repéré quelques minutes plus tard, il avait selon les policiers, fait une vive marche arrière, les conduisant à lui tirer dessus à 4 reprises. Quelques jours plus tard, une video amateur remettait en cause la version des policiers et le fait qu'il étaient en état de légitime défense. Filmée depuis la fenêtre d'un immeuble, elle montrait que le véhicule n'était pas en marche arrière et que le conducteur ne fonçait pas sur les policiers mais tentait de s'enfuir. Une vidéo remise en cause à l'époque par les syndicats de policiers car partielle : elle ne commençait qu'au moment où 3 coups de feu étaient tirés, sans montrer ce qui s'étaient passé avant.
La légitime défense reconnue par l'IGPN
L'enquête de l'IGPN vient de s'achever. L'Inspection générale de la police nationale avait notamment à sa disposition des vidéos complètes des évènements. Et selon le syndicat Unité SGP Police elle conclut que "les policiers ont été réellement menacés et que la légitime défense était justifiée". Des conclusions dont se réjouit le syndicat qui précise par ailleurs dans un communiqué que l'automobiliste contrôlé ce jour-là ne s'est pas déplacé au tribunal où il était convoqué. Il a été condamné le 6 mai à 14 mois fermes d’emprisonnement. Un mandant d’arrêt à son encontre a été lancé à l'issue de l'audience.