A l'annonce du décès de Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse, défenseur des droits et journaliste, les réactions de tous bords sont nombreuses.
Manuel Valls, premier Ministre :Manuel Valls a fait part de sa "profonde tristesse" après la mort de Dominique Baudis, "combattant de toutes les discriminations, intègre et courageux".
Dans un communiqué, le Premier ministre écrit que la France perd à l'occasion de sa disparition "une voix qui comptait, un défenseur engagé au service de la République". Comme Défenseur des droits, "très attaché à la laïcité, à l'accès de tous à la justice, il a su faire de cette institution un outil au service de ceux qui souffrent", souligne M. Valls. "Combattant de toutes les discriminations, intègre et courageux, Dominique Baudis était un homme de dialogue, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir des convictions", ajoute-t-il.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse :
"C'était le Toulousain, le maire emblématique de Toulouse qui a fait 18 ans de mandat" de 1983 à 2001, a déclaré sur la place du Capitole Jean-Luc Moudenc, qui a revendiqué pendant la campagne l'héritage centriste de Dominique Baudis et de son père, maire de Toulouse de 1971 à 1983.
"C'était un homme qui était dans un idéal que je partage : centriste, démocrate social, démocrate chrétien, européen convaincu", a ajouté M. Moudenc. C'était aussi un "bon gestionnaire, très rigoureux sur les finances", a-t-il dit. M. Moudenc a tenu à rappeler les transformations de la ville opérées sous l'impulsion de Dominique Baudis pendant ses trois mandats, citant la réhabilitation de la place du Capitole, la première ligne du métro de Toulouse, la grande médiathèque, le musée d'art contemporain des Abattoirs ou encore la Cité de l'Espace.
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Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse :
Pierre Cohen, maire de Toulouse de 2008 à 2014, a également réagi : "J’apprends avec tristesse la mort de Dominique Baudis. Journaliste engagé, européen convaincu, maire jusqu’en 2001, Dominique Baudis s’est consacré à Toulouse avec énergie et humanisme, contribuant au rayonnement de la ville. Il a veillé sans relâche à préserver l’intérêt public et les libertés, jusqu’à ses dernières fonctions de défenseur des droits. Cet homme de convictions a marqué l’histoire de Toulouse et les Toulousains, comme il marquera l’histoire de notre vie publique. J’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches"
#Dominique Baudis a marqué l'histoire de #Toulouse et de notre vie publique.
— Pierre Cohen (@PCohen) April 10, 2014
Christiane Taubira, ministre de la justice
#DominiqueBaudis, élégance dans l'épreuve, fermeté sereine, rectitude dans l'action, et cette grâce dans la pugnacité, parties? Toutes ? ChT
— Christiane Taubira (@ChTaubira) April 10, 2014
Martin Malvy, président socialiste de la région Midi-Pyrénées : « Les Toulousains quels qu'ils soient, ont appris avec émotion la disparition de Dominique Baudis, beaucoup avec une tristesse sincère. Dominique Baudis, issu d'une famille qui avait déjà marqué notre capitale régionale, l'aura incontestablement dominé pendant ses trois mandats de maire en s'identifiant à elle et en l'affirmant priorité de son engagement. Au-delà des amitiés et des oppositions, il restera dans la mémoire des Toulousains et des Midi-pyrénéens au titre des mandats qui furent les siens, de son engagement européen, de son passé de journaliste, des fonctions qu'il a occupées parmi lesquelles je n'oublie pas la présidence du Conseil Régional entre 1986 et 1988. C'est au titre de cette fonction que j'adresse à son épouse, qui fut toujours pour lui d'un grand soutien, à ses enfants, sa famille et ses amis, mes plus sincères condoléances et celles des élus régionaux de Midi Pyrénées. »
Jean-Pierre Elkabbach, journaliste
Honte aux salauds qui l'avaient injustement attaqué. Dominique Baudis: c'était la rectitude. Un grand.
— JP Elkabbach (@JP_Elkabbach) April 10, 2014
Lire notre dossier complet sur la disparition de Dominique Baudis
Le président du MoDem et maire de Pau François Bayrou a exprimé son "chagrin" après la mort de "son ami" Dominique Baudis, "défenseur infatigable de l'intérêt général". "C'est beaucoup de chagrin. Ce sont 40 années d'amitié qui s'en vont", a-t-il déclaré en rappelant avoir rencontré M. Baudis "au tout début des années 70 alors qu'il était président des Jeunes centristes". "En dépit des vocations différentes qui ont été les siennes, on ne s'est jamais séparés, ni du temps où il était journaliste, ni du temps de ses mandats. Celui auquel il a apporté le plus de passion, c'est évidemment la mairie de Toulouse. Il a fait de cette ville, à la suite de son père, un phare dans le Sud-Ouest", a souligné le maire de Pau.
"On a conservé et renforcé ces liens lorsqu'il a acquis ses mandats nationaux de député, puis de député européen", a-t-il ajouté, en notant que "la construction de l'Europe était l'une de ses passions". "Et puis est venue la terrible affaire Alègre qui lui a laissé une blessure profonde et qui, au fond, a été la clef de son engagement comme Défenseur des droits, lui permettant de lutter contre l'injustice qu'il avait si durement éprouvée", selon
François Bayrou. Saluant un homme "admirablement fidèle en amitié", il voit en lui "le défenseur infatigable de l'intérêt général, en particulier lorsqu'il a imposé la TNT en tant que président du Conseil supérieur de l'audiovisuel".
Alain Juppé, maire de Bordeaux
Stupeur d'apprendre la mort de Dominique Baudis. Un ami. Un maire aimé des Toulousains. Un Défenseur des droits engagé. Tristesse.
— Alain Juppé (@alainjuppe) April 10, 2014
Philippe Rochot, journaliste
Pensée pour Dominique Baudis, compagnon de reportage au Proche-Orient et concurrent loyal. (Guerre Kippour (P.Rochot) pic.twitter.com/LjRIF6LqP6
— Philippe Rochot (@Philrochot) April 10, 2014
Bernard Keller, maire de Blagnac : « C’est avec une vive émotion que j’ai appris le décès de Dominique Baudis, maire emblématique de Toulouse, de 1983 à 2001. J’ai travaillé avec lui avant d’être maire dans mes précédentes fonctions à Aerospatiale-Airbus puis, devenu maire de Blagnac, c’est avec lui et Alex Raymond, maire de Colomiers, que nous avons transformé le District en communauté d’agglomération permettant ainsi la création d’AéroConstellation qui a fixé le programme A380 à Blagnac. Une volonté qui nous permet aujourd’hui, en 2014, d’accueillir le siège d’Airbus Group. Je conserve de mes relations avec Dominique Baudis le souvenir d’un homme volontaire, attentif à la réussite de sa ville et au bien-être des Toulousains. Il a, comme maire, personnifié l’identité et l’image de Toulouse.Dominique Baudis a été un journaliste connu, un maire aimé, un président du CSA rigoureux, un président de l’institut Monde Arabe apprécié et depuis 2011 il était Défenseur des droits. Je salue l’homme engagé qu’il a été tout au long de sa vie et toute l’énergie qu’il a mis, avec les autres maires, à faire de Toulouse, une métropole qui réussit et qui gagne."
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports : "La France perd un homme aux convictions profondes et à l’engagement exemplaire. Dominique Baudis a toujours, dans les fonctions éminentes qui lui ont été confiées, manifesté un sens exceptionnel de l’Etat, de la démocratie et du service public. Comme journaliste, élu de Toulouse, député européen, président du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, président de l’Institut du Monde arabe, Dominique Baudis a fait la démonstration constante de son attachement à une société solidaire, juste et harmonieuse, où le respect de l’autre et le dialogue des cultures trouvaient toute leur place. Il manifestait également une attention permanente aux plus vulnérables et faisait preuve en toute circonstance d’une rare capacité d’écoute. Sa nomination comme Défenseur des droits, en juin 2011, avait suscité une large adhésion : humaniste et républicain convaincu, il y a porté haut les valeurs d’égalité et de justice." (site internet)
Yves Jégo, président par intérim de l'UDI, député de Seine-et-Marne a rendu hommage à Dominique Baudis, voyant en lui "une référence qui marquera la Ve République" et "un grand défenseur" de l'Europe. "Le décès brutal de Dominique Baudis bouleverse tous ceux qui l'ont connu et en particulier la famille centriste. Par son action d'élu local et son implication pour la Défense des droits, il était une référence qui marquera la Ve République" "L'Europe perd aujourd'hui un grand défenseur et la France un immense serviteur. Son courage dans les épreuves qu'il a traversées mérite d'être cité en exemple". (communiqué)
Joël Carreiras, ancien adjoint aux finances de la mairie de Toulouse de Pierre Cohen
Un grand serviteur de la République et des citoyens disparaît aujourd'hui avec le décès de Dominique Baudis. Hommage et profond respect.
— Joël Carreiras (@JoelCarreiras) April 10, 2014
Les associations antiracistes : SOS Racisme évoque "un homme d'une grande dignité, aux prises de positions courageuses". L'Inter-LGBT, qui représente les lesbiennes, gays, bisexuels et trans, a salué dans un communiqué "son action exemplaire comme Défenseur des droits" et l'a qualifié de "grand républicain" et "vrai serviteur de l'État". "Nous garderons en mémoire sa grande implication dans la lutte contre toutes les formes de discrimination et plus particulièrement celles touchant les lesbiennes, les gays, les bi et les trans", écrit l'Inter-LGBT.
Louis Aliot, vice-président du Front National
Toutes mes condoléances à la famille de Dominique Baudis qui fut un grand maire de Toulouse et un homme de dialogue sans sectarisme.
— Louis Aliot (@louis_aliot) April 10, 2014
Jean-François Copé, président de l'UMP : "J'ai appris avec une immense émotion et une très grande tristesse la disparition de Dominique Baudis, une personnalité remarquable pour laquelle j'avais beaucoup d'amitié et de respect. Dominique Baudis était un homme indépendant, un homme de sagesse qui dépassait les clivages politiques, un homme de passions et de mesure, dont la voix manquera à la vie publique française". "Journaliste engagé, maire très aimé de Toulouse pendant près de 20 ans, Européen convaincu, homme de dialogue entre les civilisations, profondément investi dans la protection des plus fragiles en tant que Défenseur des droits, il a consacré sa vie au service des autres avec un dévouement, une intégrité et un humanisme admirables" (communiqué).
Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Economique, Social et Environnemental
décès de D. Baudis : je pleure un homme de bien, intransigeant dans le souci de l'équité et la défense du plus faible @Defenseurdroits
— Jean-Paul Delevoye (@delevoye) April 10, 2014
Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée : "Maire emblématique de Toulouse, homme de fidélité, passionné d'Europe, toute sa vie a été consacrée au service de son pays jusqu'à ses dernières fonctions de Défenseur des Droits, où il n'a eu de cesse de mettre l'humain au coeur de ses
combats. Le Groupe UMP dans son ensemble tient à saluer la mémoire et le parcours d'un grand humaniste qui a profondément marqué de son empreinte la vie publique française" (communiqué).
Sacha Briand, adjoint au maire de Toulouse en charge des finances
Grande émotion à l'annonce du décès de Dominique Baudis un grand maire de #Toulouse dans le sillage duquel nous inscrivons notre action
— Sacha Briand (@sachabriand) April 10, 2014
Martine Aubry, ancienne première secrétaire du PS, maire de Lille, a fait part de sa "tristesse". "Au fil des ans, cet homme engagé a montré qu'il avait de multiples talents, exerçant tour à tour les fonctions de journaliste, d'homme politique, de président de l'Institut du Monde Arabe, de président du CSA ou encore de Défenseur des droits. Dans toutes ces fonctions, et notamment les dernières, il a montré son humanisme et son attachement aux valeurs de tolérance et de fraternité" (communiqué).
Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication
Dominique Baudis a mené des combats courageux sa vie durant, pour les droits de nos concitoyens, pour leur liberté et leur dignité.
— Aurélie Filippetti (@aurelifil) April 10, 2014
Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional d'Ile-de-France, dit avoir appris "avec beaucoup d'émotion" le décès de celui qui fut "homme de médias, homme de culture, homme d'Etat". "Comme maire de Toulouse, comme député au Parlement européen, puis comme Défenseur des droits, il a veillé sans relâche à préserver les libertés publiques et les libertés privées, n'hésitant pas à prendre le contre-pied de sa famille politique, à chaque fois qu'il le jugeait nécessaire. Même si nous ne partagions pas les mêmes convictions, je partageais avec lui ce souci de l'autre et des libertés. C'est cet avocat de tous les Français que je veux garder en mémoire aujourd'hui, et qui manquera à la vie publique" (communiqué).