Toulouse s'est imposé à domicile face à Lyon (2-1), qui n'a plus gagné au Stadium depuis 2005, et enregistre son premier revers de la saison en match officiel.
A cinq jours d'un affrontement très important face aux Roumains d'Astra, à l'occasion du match aller de barrage de la Ligue Europa, les Lyonnais se sont montrés trop brouillons et ont même perdu Umtiti, touché à la cuisse et sorti à la 28e minute. Toulouse, qui n'avait remporté que cinq matches à domicile
sur l'ensemble de la saison dernière, s'est de son côté offert une victoire probante dans le sillage d'un Ben Yedder buteur et en grande forme.
Décidément peu épargnés par les blessures, les coéquipiers de Gonalons se présentaient à Toulouse amputés de nombreux titulaires potentiels comme
Gourcuff, Grenier, Bedimo, Bisevac, Fofana, Fekir ou encore Malbranque. Une avalanche de forfaits qui a contraint Hubert Fournier à modifier son traditionnel 4-4-2 en losange pour un 4-2-3-1 avec le jeune Ferri dans un rôle de meneur de jeu et Gaël Danic titulaire sur le côté gauche pour la première fois depuis presque un an. Sur le côté droit, l'ancien entraîneur rémois avait également fait le pari de la jeunesse en titularisant Clinton Njié (19 ans), huit matches en L1 avant cette rencontre.
Une rencontre qui s'est très vite compliquée pour les Gones. D'abord sauvés par une main ferme de Lopes sur une frappe de Braithwaite (3), ils étaient finalement cueillis sur un piqué d'Akpa Akpro, après une belle passe de Trejo, consécutive à un ballon perdu au milieu par Mvuemba (1-0, 10e). Lyon, qui n'avait plus inscrit le moindre but au Stadium depuis le 5 novembre 2005 (3 nuls et 5 défaites), se montrait incapable de créer le danger malgré une réelle volonté de produire du jeu. Pire, l'OL rejoignait même les vestiaires sur un débours de deux buts après un coup franc finement transformé par Ben Yedder
qui contournait le mur lyonnais pour prendre Lopes à contre pied et inscrire son deuxième but en deux matches (2-0, 45e).
Une volée de Jallet (46) puis une frappe lointaine de Danic (52) n'ont pas permis de lever les doutes sur le manque de liant offensif d'une équipe où Lacazette, trop isolé en pointe, n'est jamais parvenu à s'extirper de la défense toulousaine. Pour tenter de remédier à cet isolement, Fournier est alors revenu à son 4-4-2 à l'heure de jeu avec Bahlouli en soutien du duo Lacazette-Njie. Une décision heureuse qui permettait à Lacazette, seul dans la surface, de réduire le score à un quart d'heure du terme sur un joli service de Bahlouli (2-1, 75e).
Maîtres du ballon et des initiatives, les coéquipiers de Gonalons ne se procuraient finalement que trop peu d'opportunités de refaire leur retard pour conjurer une malédiction qui dure maintenant depuis presque dix ans.