Dans une interview accordée au Parisien et à ses lecteurs, le Président de la République s’est dit « très décidé à emmerder les non-vaccinés ». Une déclaration qui a enflammé l’Assemblée Nationale en plein débat sur le pass-vaccinal. Tour d’horizon des réactions de nos parlementaires.
C’est la députée de Tarn-et-Garonne Valérie Rabault qui a demandé la suspension de séance. La présidente du groupe socialiste a demandé à ce qu’Olivier Véran puisse « trouver la réponse aux questions que nous lui avons posé c’est-à-dire quelle est la nature du projet de loi que nous débattons ce soir : est-ce un texte qui vise à protéger la santé des Français ou à les emmerder ».
Notre pays n'a pas besoin d'un pyromane immature
Aurélien Pradié, député LR du Lot
Pour le député du Lot Aurélien Pradié numéro trois de LR : « Emmanuel Macron a une obsession : nourrir le désordre ». « Dresser les Français les uns contre les autres est une faute grave » assène l’un des porte-paroles de la campagne de Valérie Pécresse. « Notre pays n’a pas besoin d’un pyromane immature » poursuit-il, « Notre pays a besoin d’un apaisement. Un Président n’emmerde personne. Il se doit de respecter chaque Français. »
Même son de cloche sous la plume de Michel Larive. Pour le député La France Insoumise, « un Président de la République a pour mission de gouverner en rassemblant les Français. Emmanuel Macron dit qu’il a « très envie d’emmerder » une partie de la population. C’est une attitude indigne et incompatible avec la fonction qu’il occupe ». Et l’Ariégeois d’ironiser : « plus que 96 jours… »
Des députés d'opposition hystérisés
Monique Iborra, députée LREM de Haute-Garonne
Monique Iborra, députée LREM de Haute-Garonne, reprend les propos d’Olivier Véran qui demande aux députés de « lire en détail l’intervention des propos du Président de la République dans son interview au Parisien ». La vice-présidente de la commission des affaires sociales évoque des « députés d’opposition hystérisés ».
Reprendre les phrases dans leur contexte toujours, la Lotoise Huguette Tiegna, elle, fait appel à Rudyard Kipling : « Si tu peux supporter d’entendre tes paroles, travesties par des gueux pour exciter des sots, et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles, sans mentir toi-même d’un mot ; tu seras un homme mon fils ».