Manifestations contre la réforme des retraites : en Occitanie, les syndicats ont le vent en poupe, les adhésions sont en hausse

C'est une conséquence inattendue du mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Après 5 mois de mobilisation, de nombreux salariés ont choisi d'adhérer à une organisation syndicale. Le phénomène ne se dément pas en Occitanie.

On disait les syndicats finis. La réforme des retraites a renversé le phénomène. De nombreux salariés ont décidé ces derniers mois d'adhérer à une organisation syndicales. Le phénomène est visible aussi en Occitanie. 

Retour en force ? 

La réforme des retraites signe t-elle un retour en force du syndicalisme ? Depuis le début de l'année, les corps intermédiaires disent enregistrer une hausse exceptionnelle des adhésions par rapport à 2022 : + 25 % à FO, et même + 200 % à la CGT quand la CFDT, elle, annonce + 40 %

Qualifiées de "vieux monde" par l'exécutif, éclipsés par les gilets jaunes, les syndicats ont de nouveau le vent en poupe : "On avait peut-être un peu trop vite oublié que les syndicats sont les premiers interlocuteurs du patronat et de l'Etat", estime Eloïse Arrighi, Secrétaire générale adjointe CFDT Occitanie. 

L'unité syndicale

L'unité syndicale affichée pendant plusieurs mois semble avoir pesé dans la balance pour séduire de nouveaux adhérents, issus de secteurs jusque là peu syndiquée, comme l'informatique, l'enseignement professionnel ou la justice. Et parmi ces nouveaux profils, beaucoup de jeunes, entre 20 et 35 ans, actifs ou étudiants.

"Plus Macron avance, plus nos droits sociaux reculent",  explique Bastien Bonnargent
du Mouvement des jeunes communistes 31. "les contrats précaires ou déguisés avec le service civique, la destructuration du bac professionnel, la stagnation des salaires en période d'inflation et maintenant la réforme des retraites ? Nos droits sont attaqués de toutes parts."

Merci qui ? 

Avec sa réforme très contestée, rappelons que 7 français sur 10 restent opposés au recul de l'âge légal de la retraite à 64 ans, le Président de la République aurait-il réussi à booster le nombre des adhérents dans les organisations syndicales ?

Pas forcément pour Cédric Caubère. Le secrétaire général de l'Union Départementale CGT 31 préfère y voir un réveil des salariés : "Ce n'est pas le Président, qui fait le sort des syndicats, pas plus que les patrons", affirme-t-il."Ce sont les salariés qui ont décidé de faire bouger les choses. Les conquêtes sociales se font et restent si les salariés sont motivés à les garder. Et pendant ce temps les présidents passent."

L'avenir nous dira si cet élan vers les syndicats se confirme. Pour l'heure en France, le nombre de personnes syndiquées tourne au mieux autour de 10 % contre 20 à 25 % durant les 30 glorieuses, après la seconde guerre mondiale. 

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