Menu de fête et interventions en urgence : une soirée de réveillon avec les équipes du Smur et du Samu de Haute-Garonne

Les équipes du Smur et du Samu de Haute-Garonne étaient mobilisées pour ce réveillon du nouvel an. Les appels aux services de secours auront été particulièrement nombreux pour cette dernière journée de l'année 2023.

C'est une nuit particulière pour les équipes du Smur et du Samu de Haute-Garonne, à Toulouse. Les crevettes et le foie gras ont été sortis pour fêter le passage à la nouvelle année, ce 31 décembre 2023. Mais le menu de fête est constitué uniquement de plats où l'on peut "picorer" , au cas où les équipes devraient partir en intervention. 

"On peut ne rien faire jusqu'à minuit, et à minuit travailler jusqu'à huit heures du matin. On peut être parti dans une demi-heure, pour toute la nuit ou pour une heure", explique Dominique, l'une des infirmières, à notre journaliste Laurent Dubois. 

Plusieurs équipes restent mobilisées pour cette soirée de réveillon. Le Smur (Structures mobiles d'urgence et de réanimation) intervient pour les urgences vitales. Ce soir-là, vers 23h30, une intervention est demandée dans une commune au nord de Toulouse. Une patiente de 25 ans est finalement hospitalisée.

Quand on demande aux équipes si les interventions sont plus difficiles à cette période, "cela dépend sur quoi on part, répond l'une des membres. Quand on réanime une personne au milieu de la famille...". "Cela nous le fait dès le mois de décembre", ajoute Dominique. 

Quatre heures d'attente pour voir un médecin généraliste

Du côté de la salle de régulation du Samu, les signalements sont particulièrement nombreux en ce 31 décembre. Près de 900 appels ont été comptabilisés du 30 décembre à minuit jusqu'au soir du 31. Dans la soirée, près de 4 heures d'attente étaient à prévoir pour accéder à un médecin généraliste au téléphone.

"La soirée de réveillon, c’est un peu compliqué. On est sur un long week-end, donc beaucoup moins d’accès à la médecine de ville. Il y a des inquiétudes, des appels pour des pathologies pédiatriques, de l’accidentologie, des problèmes de pathologies virales" raconte Virginie, médecin au Samu depuis 2018.

"Ça s’est un peu calmé, on a repris une vague, raconte l'une des régulatrices dans la soirée. Je pense que les gens sont à table. On attend les plaies sur les ouvertures d’huître, les fausses routes...".

Pour les personnes qui souhaiteraient contacter le Samu, elle précise qu'il n'y a "pas de guide de bonne conduite" : "si l'on peut donner des conseils, ce serait d'être le plus calme possible, et à l’écoute quand on pose des questions. Les gens peuvent se laisser rassurer quand on est rassurant. On ne peut pas dire aux gens de ne pas appeler quand ils sont inquiets, c’est normal, mais peut-être de limiter si on a un rhume, se laisser le temps de guérir soi-même". 

Pour les équipes du Smur, le reste de la nuit aura été calme : entre minuit et trois heures du matin, les équipes sont intervenues quatre fois.