Dans la nuit de lundi du 29 mai, un jeune homme d'une vingtaine d'années est mort, tué par balles à Toulouse (Haute-Garonne). Ce qui pourrait être un réglemment de comptes sous fond de trafic de drogue a choqué tout un quartier. Des habitants du quartier d'Empalot témoignent.
En plein milieu de la nuit, lundi 29 mai, ce sont des rafales d'arme à feu et des cris qui ont réveillé les habitants du quartier d'Empalot à Toulouse (Haute-Garonne). Rapidement, certains se sont placés derrière leur fenêtre, pour comprendre ce qu'il se passait, au numéro 18 de la rue de Menton. Pour livrer des premiers témoignages, au lendemain de cette nuit sanglante.
Un habitant du quartier explique à France 3 Occitanie : "Il y avait au moins une dizaine de personnes dans la rue quand la voiture est arrivée. Ils ont commencé à leur tirer dessus. Des gens ont commencé à courir, et la voiture les a pourchassé pour leur tirer dessus. Ils tiraient depuis la voiture".
Un réglemment de comptes ?
Sur place, des impacts de balles sont perceptibles près de l'entrée de la station de métro voisine. De quoi laisser penser que les personnes visées ont tenté de fuir par là.
Toujours selon ce même homme, les tireurs, dans la voiture ne visaient pas une personne en particulier. "Ils visaient tout le monde je pense, détaille-t-il. Je sais qu'il y a eu qu'un seul mort, il a pris quatre balles dont une dans la nuque".
Le jeune homme touché était toujours vivant à l'arrivée des secours. Il est finalement mort, peu après, à l'hôpital. Âgée de 20 ans, la victime était connue des services de police pour des affaires de stupéfiants. Connu aussi des habitants du quartier qui assurent qu'il avait ses habitudes à l'endroit où il a été visé.
Un quartier où prospère le trafic de drogue
Pour certains, le motif est clair. Le trafic de drogue, ancré dans le quartier, serait à l'origine du drame. "C'est à cause de la drogue" affirme un premier homme, vite rejoint par une seconde personne : "c'est la drogue" tranche-t-il catégorique. "C'est sûr et certain. Ici, ça ne peut être que ça. Quand vous passez la semaine, ils se mettent là, ils sont deux ou trois. Ils attendent. Mais dès que la police arrive, ça cavale. Ça a toujours été comme ça et ça sera toujours comme ça", conclut-il, fataliste.
Il assure entendre des "coups de feu et des gens qui courrent" une fois par mois.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc a appelé à continuer à lutter contre le trafic de stupéfiants, une "priorité nationale" selon le maire de Toulouse.
L'enquête suit son cours. Quatre personnes sont mardi soir placées en garde à vue selon le parquet de Toulouse.
(Avec Matthieu Chouvellon)