Moustique tigre. Les cas de dengue explosent : "une cinquantaine de traitements au mois de septembre en Haute-Garonne"

Les opérations de démoustication se multiplient en Occitanie, en particulier en Haute-Garonne où une cinquantaine d'interventions de la société Altopictus en raison à des cas de dengue, non autochtones. Ils ont tous été recensée durant le mois de septembre.

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La société Altopictus est sur le pied de guerre. Celui de la lutte contre les moustiques tigres, vecteurs de virus tels que la Dengue, le Chikungunya ou encore le Zika. Missionnée par l'Agence régionale de santé pour procéder à des enquêtes de terrain et des opérations de démoustication lorsque des cas sont recensés. L'entreprise intervient dans toute l'Occitanie. 

Au total,101 cas de dengue y sont recensés depuis le début de l'année (sur 1167 cas en France hexagonale). 17 sont autochtones autrement dit contractés sans avoir voyagé : 11 dans les Pyrénées-Orientales près de Perpignan, et 6 dans le Gard à Gagnières.

En Haute-Garonne aussi, la menace progresse. Le nombre d'interventions s'accélère depuis le début du mois de septembre, révèle Florian Vernichon, responsable de l'agence de Montpellier, ancien siège de la société, désormais basé à Bayonne : "Nous avons procédé à une cinquantaine d'enquêtes et de traitements en Haute-Garonne en septembre, en majorité dans l'agglomération toulousaine". Trois interventions étaient d'ailleurs programmées cette nuit, dont une autour du CHU de Purpan. "C'est la troisième fois que nous intervenons dans ce périmètre, explique le responsable qui craint que des opérations dans un même secteur perdent de leur efficacité. Les personnes qui ressentent les symptômes plus ou moins graves de la dengue, vont aux urgences, et sans le savoir peuvent contaminer d'autres patients." Une autre opération a eu lieu lundi 9 octobre dans le quartier toulousain de Sauzelong.

Aucun cas autochtone en Haute-Garonne

Officiellement, aucun cas autochtone n'est enregistré en Haute-Garonne. Cette forte activité est liée à la fin des congés scolaires et notamment au retour de voyageurs ayant séjourné dans des zones où des épidémies de dengue sont en cours : " la Martinique et la Guadeloupe en particulier, mais aussi le Bangladesh, ou encore la Thaïlande, décrit le professionnel qui nuance : aucun cas autochtone connu pour l'instant ! Car parfois il y a un gros décalage entre les symptômes et le diagnostic. On peut être amené à intervenir jusqu'à un mois après". Même si les médecins généralistes sont de plus en plus informés par l'ARS des symptômes de la dengue, par exemple, tous n'ont pas le réflexe d'y penser et s'orientent vers d'autres maladies. Normal puisque jusqu'en 2022, les cas recensés s'arrêtaient à l'Hérault. "Sans compter qu'il peut avoir un grand nombre de cas asymptomatiques", souligne encore Florian Vernichon. 

La lutte n'est pas finie

D'autres cas pourraient donc se déclarer, même autochtones d'ici la fin de la surveillance antivectorielle  fixée à fin novembre. D'ici là, il appartient encore à chacun de faire le tour de son jardin, de renverser toutes les soucoupes des pots de fleurs, de nettoyer ses gouttières et de mobiliser ses voisins dans la lutte contre les gîtes larvaires. " Même ceux qui ne se sentent pas concernés car ils sont peu piqués, même ceux qui n'occupent pas un logement qu'ils possèdent, etc", insiste le professionnel.

À ceux qui pensent que des opérations de démoustication systématique sous forme d'une routine serait la solution, Altopictus répond : " pour que des traitements adulticides soient vraiment efficaces pendant toute l'année, il faudrait traiter toutes les semaines. Or, le moustique tigre a déjà prouvé sa capacité à résister aux insecticides, aux Antilles notamment." Sans parler des effets néfastes sur la santé d'une pulvérisation répétée, même calibrée, d'insecticide telle que la deltaméthrine. En Europe, l'utilisation de ces produits est heureusement soumise à une réglementation très stricte. 

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