A 3 mois et demi du scrutin municipal, Pierre Cohen, le maire PS sortant de Toulouse, a lancé sa campagne lors d'une conférence de presse ce lundi. Il a notamment annoncé qu'il y aura des écologistes sur sa liste. Et désigne les transports comme véritable clivage avec la droite.
Il avait indiqué vouloir rester maire à 100 % le plus longtemps possible et ne rentrer en campagne que tardivement : c'est donc ce lundi 9 décembre que Pierre Cohen, le maire PS sortant de Toulouse, a lancé sa campagne lors d'une conférence de presse dans un restaurant du centre-villle, à trois mois et demi des élections municipales des 23 et 30 mars 2014. "Il me tardait de rentrer en campagne", a-t-dit.
Des écologistes sur la liste
Le candidat investi par le PS a listé ses partenaires : PCF, MRC, PRG. Mais il a aussi annoncé qu'il y aura des écologistes sur sa liste. Sans délivrer de noms. Une sorte de pique envoyée aux militants et responsables d'Europe Ecologie Les Verts qui ont choisi de conduire une liste autonome, menée par Antoine Maurice. Et qui n'ont pas manqué de réagir aussitôt, par la voix (ou plutôt le tweet) de l'un des colistiers EELV Frédéric Landais :Les écologistes sont sur la liste @TlseVertDemain. Nulle part ailleurs #canadadrydecolo #Toulouse #EELV
— frédéric LANDAIS (@fredericlandais) December 9, 2013
"Un bilan ne fait pas gagner"
Pierre Cohen affirme avoir "fait rattraper son retard à la ville". Désormais "Toulouse Avance", ce qui est d'ailleurs son slogan de campagne. Mais pour lui, "un bilan ne fait pas gagner", se référant à l'échec de Lionel Jospin à la présidentielle de 2002. Mais il assume ses choix. Notamment en matière de transports, soulignant ainsi "le clivage" entre lui et son principal adversaire Jean-Luc Moudenc. Pour le maire sortant, le nouveau tronçon de 3 kms de tramway entre les Arènes et Palais de Justice est un signe fort pour les transports.Il insiste sur le "maillage" nécessaire pour les transports pour l'agglomération contre le souhait d'une nouvelle ligne de métro proposée par son principal adversaire.
EN VIDEO / le reportage de Corinne Lebrave et Olivier Denoun sur cette journée des municipales à Toulouse avec le lancement de campagne de Pierre Cohen et la présentation de la liste de Jean-Luc Moudenc
Une agglomération déséquilibrée sur le plan financier
Si Pierre Cohen reconnaît que la dette de Toulouse à son arrivée au Capitole en 2008 était faible, avec des "investissements qui n'étaient pas fait notamment dans les écoles", c'est en revanche dans l'agglomération et au niveau du syndicat mixte des transports en commun que les finances étaient, selon lui, en difficulté."Je ne mets pas mes couleurs politiques dans la poche"
Pour PIerre Cohen, "le gouvernement a fait plus pour Toulouse en un an et demi que le précédent en 5 ans". Citant les emplois d'avenir, la politique du logement et les rythmes scolaires, il dit ne pas vouloir, contrairement à d'autres candidats, ne pas vouloir "nationaliser" une campagne locale, mais ne pas avoir non plus à rougir d'être socialiste et de soutenir le gouvernement.L'eau en régie avant 2020
Pierre Cohen a brossé ce lundi les sujets qui pour lui sont importants pour cette campagne (transports, intercommunalité, économie) mais il n'a pas donné d'indications véritables sur son programme politique. Cela viendra plus tard. De même sur la composition complète de sa liste, dont beaucoup de noms sont déjà connus.Mais il a tout de même annoncé que la gestion de l'eau en régie municipale se fera avant 2020 s'il est réélu, dès que la ville sera sûre de ne pas faire payer de pénalités par les contribuables toulousains à Véolia, actuellement gestionnaire de l'eau. En 2015, Pierre Cohen veut peser de tout son poids dans les nouvelles discussions avec Véolia dont le contrat court jusqu'en 2020 et ne sera pas reconduit selon Pierre Cohen.