Jean-Luc Moudenc a annoncé mardi 11 avril être candidat à sa succession pour les municipales de mars 2026. Le maire de Toulouse présentait son bilan de mi-mandat autour de trois axes : mobilité, tranquillité et projets de quartiers. Comme un programme.
C'est donc officiel. Jean-Luc Moudenc qui avait déjà fait savoir qu'il ne serait pas contre un nouveau mandat à Toulouse s'est déclaré candidat à sa succession ce mardi 11 avril, à l'occasion de la présentation de son bilan à mi-mandat.
Jean-Luc Moudenc veut rester "libre"
"Oui". Il sera candidat à sa succession en 2026. En réponse à une question d'un journaliste, Jean-Luc Moudenc a officialisé sa candidature pour les municipales de 2026 en précisant toutefois "que ce n'est pas aujourd'hui que débute la campagne électorale".
Le maire de Toulouse, en poste depuis 2014, avait été élu sous l'étiquette LR (Les Républicains). Il a quitté son parti en novembre 2022 et souhaite désormais rester indépendant : "Pas question pour moi de prendre ma carte à Horizon", précise Jean-Luc Moudenc le jour où Edouard Philippe chef de file du micro-parti, est en visite dans la ville rose.
Bilan en trois parties
Quelques minutes avant, le maire de Toulouse avait détaillé son bilan de mi-mandat autour de trois axes, profitant de l'occasion pour annoncer les projets à venir :
- La mobilité avec la ligne C du métro, l'amélioration des transports en communs, le doublement du budget vélo pour étendre le nombre de pistes cyclables, mettre en place le réseau express vélo et permettre aux Toulousains d'avoir bientôt des vélos électriques en libre-service.
- La tranquillité avec l'installation de près de 400 caméras de surveillance dans la ville en 9 ans. Les rames des lignes A et B du métro en seront aussi équipées d'ici la fin de l'année. La police municipale a également été renforcée.
- Les projets de quartiers : liés à l'environnement avec 35 000 arbres plantés en 3 ans et de nouveaux jardins partagés, à la démocratie participative avec plus de 8 millions de budget alloué au dispositif "Mes idées mon quartier", mais aussi à la création de marchés de plein vent ou de nouveaux restaurants pour les séniors.
À moins de trois ans d'une nouvelle échéance électorale, le maire de Toulouse explique que l'équipe municipale "va continuer à travailler dans le même esprit et avec les mêmes méthodes".
La gauche très critique
À gauche, les élus d'opposition critiquent vivement la communication de Jean-Luc Moudenc : "Il ne doit pas oublier que s'il a réussi à faire des choses, c'est parce que nous avions posé les fondamentaux avec Pierre Cohen", explique Isabelle Hardy, conseillère municipale d'opposition. "C'est nous qui avons lancé le premier plan de piétonnisation et le premier plan climat énergie territorial".
Réaction immédiate aussi du vice-président du Conseil Départemental de la Haute-Garonne. qui dénonce son ambition personnelle sur twitter.
L'opposition que Jean-Luc Moudenc place aujourd'hui "du côté du désordre" le lui rend bien. "Le plus grave" concède Isabelle Hardy, "c'est sa vision de la ville. Il n'a aucune stratégie foncière et sorti de l'hypercentre toulousain, il vend notre patrimoine aux promoteurs."
La campagne pour les municipales de 2026 promet d'être agitée.