Vainqueur du Top 14 samedi soir, le joueur sud-africain qui a demandé sa naturalisation à Emmanuel Macron avant le match, est apparu dimanche un passeport français à la main. C'était une blague.
Le Président de la République a eu beau lui dire que "la procédure est lancée", le pilier sud-africain du Stade Toulousain, champion de France, Maks van Dyck n'a pas pour autant obtenu son passeport français en moins de 24 heures.
Samedi soir, il avait surpris tout le monde et bousculé le protocole lors de la présentation des joueurs de la finale au Président de la République, en lui demandant sa naturalisation française.
Dimanche, après le titre des Toulousains et une nuit un peu courte, le joueur est apparu en photo sur un tweet de son coéquipier Romain Ntamack avec cette légende :Je peux avoir la nationalité française s'il vous plait ? Car je suis très fier d'être en France (Maks van Dyck)
Il l'a eu, merci pour lui @emmanuelmacron
Il l’a eu, merci pour lui. @EmmanuelMacron @maksvandyk ?? @StadeToulousain pic.twitter.com/8edd0Ruq9H
— Romain Ntamack (@RomainNtamack) 16 juin 2019
Ce tweet a suscité de nombreuses réactions. De félicitations pour l'Etat français qui aurait été rapide (pour une fois, précisent certains) mais aussi de légères protestations, des internautes rappelant les procédures longues de naturalisation ou s'en prenant directement au chef de l'Etat :
A tel point que le joueur a été contraint de faire lui-même un tweet de précision, semblant regretter que des internautes aient pris la "blague" de son coéquipier au premier degré.Horrible cette monarchie présidentielle ! Depuis quand Macron décide qui est français et qui ne l'est pas et tous ces dossiers de naturalisations qui croupissent pour une erreur de virgule ! (Marius, sur Twitter)
C'est juste une blague, mais j'espère vraiment être Français bientôt
C'est juste un blague mais j'espère vraiment être français bientôt ?? https://t.co/cOwtrdqWmT
— maksvandyk (@maksvandyk) 16 juin 2019
Parfois, même dans le sport, même dans l'euphorie de la victoire, la petite blague d'un rugbyman, sur un sujet sensible, prend des tournures politiques inattendues.