La plus ancienne compagnie de théâtre de la région était sans toit depuis plusieurs années. La voilà confortablement installée dans un tout nouveau lieu, construit pour elle, à Tournefeuille.
Ce n'est pas un théâtre, mais une maison. Une distinction à laquelle l'équipe du Grenier de Toulouse tient beaucoup. En effet, le public ne poussera pas la porte de ce nouvel endroit. On y répète, on y monte des spectacles, on y fait la comptabilité, la communication mais ce n'est pas une salle de spectacles.
Il n'empêche que cette maison, le Grenier l'a longtemps attendue. Ballotée de lieu en lieu depuis des années, la compagnie a bien failli disparaître. Faute de subventions. Et suite à quelques portes qui se sont fermées, définitivement.
Mais la plus ancienne compagnie de théâtre de la région a finalement posé ses malles à Tournefeuille. Elle continue d'ailleurs de jouer 60 jours par an à L'Escale, la salle de spectacles de la commune.
Mais elle a désormais sa maison, son ancrage. Et cela change tout. Au point que le Grenier a pu ouvrir son école et dispense depuis la rentrée des cours de théâtre pour adolescents et adultes.
Tout cela grâce à des subventions locales mais également au mécénat, une formule inhabituelle pour la troupe qui n'y voit aujourd'hui que des avantages.
Le Grenier de Toulouse est né au sortir de la guerre, en 1945, dans le (vrai) grenier de la famille de Maurice Sarrazin. Elle se fait rapidement connaître et les sirènes parisiennes tentent de détourner ses membres de la ville rose. Mais Maurice Sarrazin résiste. Il croit en la décentralisation et la défendra toute sa vie. Au théâtre Sorano, notamment.
En 2005, Stéphane Battle et Pierre Matras, acteurs de la troupe, ont repris la direction de la compagnie.
Cette nouvelle maison va permettre à la belle aventure de se poursuivre, toujours au nom du théâtre populaire, imaginatif et de qualité.
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