Occitanie : on vous explique où et pourquoi certains projets sont déclarés "inutiles et imposés" par des militants écologistes

À l'appel de plusieurs associations et de collectifs de lutte contre le réchauffement climatique, une manifestation se déroule samedi 25 juin à Toulouse (Haute-Garonne) contre les "Grands projets inutiles et imposés". Mais que sont les GPII ? Et où se trouvent-ils en Occitanie ? Éléments de réponse.

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Des retenues d'eau, des autoroutes, des mines, des élevages intensifs. Depuis plusieurs années, le terme de "Grand projets inutiles et imposés" a fait son apparition dans le débat public afin de désigner des "projets socio-économiques d’envergure (aéroport, autoroute, barrage, gare, mine, etc.), qui, à l’échelle locale puis régionale, suscitent des réticences voire de vives oppositions de la part des populations" comme l'explique la chercheuse toulousaine en géographie Léa Sébastien.

La maître de conférence de l'université Toulouse Jean Jaurès donne plus de détails sur la définition de ces GPII, dans cet article de mai 2018.

Les GPII, "nouveaux champs de l’action politique"

"Ces derniers sont qualifiés de « grands » de par leur démesure, que ce soit en termes de coûts ou d’impacts sur les territoires ou simplement de l’imaginaire qui les sous-tend.

Le qualificatif d’"inutile" pose immédiatement le débat sur la question des besoins des populations et donc sur la définition de l’intérêt général. Quant à l’adjectif « imposé », il a été ajouté pour signifier que les promoteurs de ces grands projets tentent souvent un passage en force sur les territoires sans véritable concertation locale. Ce dernier terme ajoute un questionnement sur le mode de fonctionnement de la démocratie, qui est au cœur de ces contestations."

Les mobilisations contre ces "Grand projets inutiles et imposés" ne cessent de se multiplier depuis dix ans. Le site d'information Reporterre a d'ailleurs réalisé cette carte de France de l'ensemble de ses projets contestés.

De nombreux sites en Occitanie

L'Occitanie est également concernée par le phénomène. Plusieurs chantiers sont aujourd'hui contestés et alimentent régulièrement l'actualité. Voici quelques principaux exemples.

  • Sivens (Tarn)

Il est l'un des symboles de ces grands projets inutiles. Ce projet, porté par le conseil départemental du Tarn, prévoyait de construire un barrage sur le site d'une zone humide majeure du département d’un point de vue de la biodiversité. Un réservoir de 1,5 million de mètres cube devait être construit afin de maintenir les niveaux d’étiage, mais surtout de permettre l’irrigation par les agriculteurs de la vallée. Après l'installation d'une ZAD, la mort de Rémi Fraisse et la décision du tribunal administratif de la déclarer illégale, l'infrastructure est finalement abandonnée.

  • Autoroute A69 (Tarn)

Elle est souhaitée par les entreprises depuis 20 ans, afin de sortir ce secteur situé dans le sud du Tarn de "son enclavement". L'autoroute A 69, qui doit relier Castres et Toulouse, est sur la bonne route. De quoi ravir ses partisans, comme le laboratoire Pierre Fabre, mais sûrement pas les habitants vivant dans les villages situés sur le tracé. Une forte mobilisation est en place afin de dénoncer le prix de cette section autoroutière et ses conséquences écologiques.

  • Mine de Salau (Ariège)

La mine de Salau a cessé toute activité en 1986. Mais en 2017, la hausse du cours du tungstène permet à la société Variscan de relancer l'idée de sa réouverture. Une importante mobilisation contre ce projet voit le jour à travers l'association Stop Mine Salau. Ces habitants s'inquiètent des polluants pouvant contaminer le réseau d'eau et des conséquences sur le tissu économique local. 

  • Centre commercial Val Tolosa (Haute-Garonne)

90 000 m2 pour un centre commercial construit sur 44 hectares de terres agricoles. Ce projet gigantesque devait voir le jour dans l'ouest de Toulouse (Haute-Garonne). Jugé inutile en raison d'une présence importante de centres commerciaux, Val Tolosa fait face à une très importante fronde. Des opposants qui ont obtenu plusieurs fois l'annulation de son permis de construire et qui n'attendent désormais que l'abandon officiel de ce projet. 

  • Extension de Port-la-Nouvelle (Aude) 

C'est un dossier majeur pour la présidente de la région Occitanie, Carole Delga. L'élue socialiste veut tripler le trafic du port de Port-la-Nouvelle pour permettre plus d'exportations de céréales et l'importation d'hydrocarbures. Un projet hors d'âge pour les opposants qui s'inquiètent pour l'écosystème des étangs du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, situés à proximité.

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