"On nous a dit que le procès durerait 10 ans, sans y croire" : l'effondrement d'un immeuble à Toulouse ravive de douloureux souvenirs pour des commerçants

Après l'effondrement de l'immeuble de la rue Saint-Rome à Toulouse (Haute-Garonne), de douloureux souvenirs refont surface pour d'anciens commerçants de la rue d'Austerlitz. Il y a presque 10 ans, des immeubles sont sur le point de s'effondrer, certains d'entre eux perdent tout et attendent encore aujourd'hui d'être totalement indemnisés.

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Il y a des années que Thibault Segarra ne s’était pas rendu au 4 rue d’Austerlitz. Il se souvient de l'entrée, de la terrasse de son restaurant. À 21 ans, ce Toulousain se lance dans ce qu’il appelle “le projet d’une vie”. Mais quatre ans plus tard, l’immeuble menace de s’effondrer, l’établissement ferme brutalement.

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Il y a 10 ans, un autre immeuble menaçait de s'effondrer à Toulouse, les commerçants de la rue en ont été marqués durablement. ©FTV

Le début d'une longue bataille juridique et un coup d'arrêt au bistrot de ses rêves. "On nous a dit que le procès durerait 10 ans, on n’a pas voulu y croire, explique ce trentenaire devenu commercial. Et pourtant 10 ans plus tard, on vient seulement de toucher une partie de… Et on attend l’intégralité de notre indemnité".

"On se retrouve complètement abandonné"

C’était le 8 juillet 2014, l'évacuation des habitants et des 3 commerces des immeubles rue d’Austerlitz. Un mur porteur vient de s’écrouler. Chhun Lim Chor, restaurateur, était alors propriétaire de l’épicerie asiatique. Il se retrouve alors sans aucun revenu. 

"C’est douloureux car vous allez frapper à la porte de tout le monde, explique-t-il, rien n’est prévu, on se retrouve complètement abandonné, à la rue". 

Autrefois animée, cette rue au trou béant est désormais moins passante. Alors pour ceux qui ont pu rouvrir, les difficultés financières persistent".

"Du jour au lendemain tout s’arrête, on se retrouve avec des barrières, une rue qui ne donne pas envie, commente à son tour Géraldine Krynen, opticienne. Tout ferme, on était les seuls ouverts, on a été un peu esseulés". 

Aujourd'hui encore plongée dans les procédures administratives, Géraldine Krynen sait qu’elle ne retrouvera jamais son chiffre d'affaires de 2014.

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