La saison sera lancée le 4 août avec un match opposant Toulouse à Monaco. Pascal Dupraz, l'entraîneur du TFC, vise le haut du tableau pour cette saison.
Rebaptisé "Dieupraz" par les supporters toulousains après avoir miraculeusement sauvé le club de la relégation en mai 2016, Pascal Dupraz n'a pas su prolonger l'état de grâce la saison dernière, achevée dans l'anonymat du ventre mou : il est donc désormais très attendu.
Treizième en mai dernier après avoir terminé la saison sur un septième match consécutif sans victoire (3 défaites et 4 nuls), face à Dijon à domicile (0-0), le TFC "veut arrêter de se faire chier", dixit le technicien haut-savoyard, avec sa faconde habituelle, le 22 juin, jour de la reprise des Toulousains.
Dupraz, le sauveur
Une sortie dont le truculent entraîneur est coutumier mais qui traduit surtout la frustration d'une dernière saison commencée en boulet de canon - 3e à la 7e journée après un succès de prestige à domicile face au PSG (2-0) - et finalement achevée avec quatre points seulement de plus que la précédente quand Dupraz, arrivé à dix journées du terme, avait sauvé Toulouse d'une rétrogradation promise.
"L'année dernière, on se maintient à la dernière journée. Là, on était maintenu en mars voire en février, mais c'est quand même pauvre comme classement", a-t-il avoué depuis. Un goût amer qu'il compte bien effacer, lui qui se sent "comme un poisson dans l'eau à Toulouse" et qui a très vite éteint les rumeurs, nées en fin de saison dernière, l'envoyant à Saint-Etienne ou au Standard de Liège.
S'il bénéficie d'une image toujours très positive auprès des supporters - comme en interne au sein du club - tous attendent quand même le prochain exercice comme juge de paix. Ses détracteurs aussi. Et Pascal Dupraz le sait.
Objectif "premier tiers"
Pour convaincre les sceptiques qui doutent encore de ses capacités à sublimer durablement le niveau moyen de son effectif, l'ancien consultant de Canal+ aurait aimé plus de moyens et un mercato plus dynamique "mais on ne peut pas attirer certains joueurs pour des raisons purement économiques", s'est-il plaint récemment.En habile communicant, on peut clairement y déceler une invitation faite à Olivier Sadran, son peu dépensier président, à réinvestir les 11,3 millions d'euros récupérés de la vente de Martin Braithwaite à Middlesbrough (D2 anglaise). Le technicien espère au moins deux autres arrivées: le milieu de terrain ivoirien et ex-stéphanois Max-Alain Gradel, pour le moment retenu par Bournemouth, et un défenseur central.
Alors que le TFC affiche officiellement un budget de 35 millions d'euros, soit le même que la saison dernière, Sadran n'a pour le moment déboursé que 3,5 millions d'euros pour le transfert définitif de l'attaquant Corentin Jean, prêté la saison dernière par Monaco.
Un début de saison le 4 août à Monaco
Le milieu Yannick Cahuzac, en provenance de Bastia, et les paris que sont le défenseur Steven Fortes (Le Havre/L2) ou l'ex-champion du monde U20 Yaya Sanogo - "un des meilleurs attaquants de sa génération il y a quatre ans (sic)", mais perdu à Arsenal depuis - sont quant à eux arrivés libres.
Résigné, le Savoyard ? Que nenni ! Malgré un début de saison qui lui promet deux déplacements périlleux à Monaco puis à Paris - réception de Montpellier au milieu - Dupraz affiche ses ambitions : "Nous avons envie de terminer dans le premier tiers. "Ce sera compliqué d'aller toucher les sept, huit clubs mieux armés que nous financièrement mais rien ne nous empêche d'aller les défier !" Dupraz, acte III, scène 1...