Une équipe du célèbre studio parisien de photographies Harcourt est présente dans la ville rose depuis ce mardi 3 octobre 2023 pour saisir la beauté de lieux symbolisant Toulouse (Haute-Garonne), lors de séances nocturnes.
Il est un peu plus de 20h, ce mardi 3 octobre 2023 lorsqu’un petit groupe de personnes pénètre dans la basilique Notre-Dame la Daurade à Toulouse. Il fait nuit et l'endroit est vide. Après la découverte du lieu de culte, l’installation commence, des projecteurs sont mis en place et les boîtiers photo rentrent en scène. L’objet de leur convoitise, la vierge noire.
Il s’agit d’une équipe du très renommé studio Harcourt Paris. Arrivés dans l’après-midi, ils sont trois et ont pour mission de saisir des lieux ou univers emblématiques de la ville rose. Durant ces quelques jours, plutôt nuits d’ailleurs, les visiteurs et les Toulousains peuvent assister discrètement à des séances photo d’exception dans la ville rose.
La vierge noire comme premier modèle
Ce soir, la basilique devient aussi un lieu de culture. Dans la nef, il y a donc des photographes professionnels, mais aussi un facteur d’orgues qui effectue les réglages avant le concert qui aura lieu le lendemain dans le cadre du festival "Toulouse les orgues".
Dans les deux cas, tout est affaire de très grande précision. Les projecteurs sont orientés, les faisceaux de lumière arrivent au centimètre près malgré les dimensions impressionnantes de la nef et la magie opère. C’est un échange permanent entre les membres de l’équipe, les photographes Kostia Petit et Nicolas Le Provost et le responsable du développement de la maison Harcourt, Eloi Robert. La création artistique est en œuvre.
L’équipe professionnelle a pour mission de figer 20 sites ou ambiances de la ville rose. Et pour conserver l’esprit du studio, les séances ont lieu tôt le matin ou tard le soir.
Jeux d'ombre et de lumières
En effet, le style Harcourt, c’est avant tout les jeux d’ombres et de lumières en portrait, reconnaissables par leur clair-obscur prononcés. Le studio s’est rendu internationalement célèbre en photographiant dès sa création (en 1924) les plus grandes stars telle qu’Arletty, Jean Marais et tant d’autres à travers les décennies. Comme par exemple, l’ancien joueur de rugby international de Toulouse, Fabien Pelous.
"La photo de lieu existe dans la maison Harcourt depuis les années 50, on a commencé dans des théâtres pendant des représentations" explique Eloi Robert, responsable du développement de Harcourt Paris.
À ces moments d’exception assistent quelques membres d’un célèbre concessionnaire automobile qui est à l’initiative de cette mission. Ils veulent avoir les premières sensations de ces séances photos qui débutent ce soir et prendront fin le 6 octobre. La liste des lieux est déjà définie, y figurent entre autres le quai Saint-Pierre, le jardin des plantes, le Capitole bien sûr, mais aussi la halle du marché Victor Hugo… le regard artistique gardera la pleine liberté.
La commande d'un concessionnaire automobile
Pour Grégory Corbière directeur général groupe Pelras : "on veut vraiment que le groupe soit vu aussi comme un partenaire culturel. C’est un évènement fédérateur, les salariés peuvent également assister à ces séances."
Après quelques heures passées à la basilique Notre-Dame la Daurade, l’équipe prend le chemin du dôme de la Grave, le programme de cette nuit de création ne fait que commencer.
Le groupe automobile a souhaité célébrer ses 40 ans d’existence et offrir une exposition gratuite et ouverte à tous. Cette exposition est un partenariat avec le studio parisien et se déroulera sur 2 000m2 dans ses locaux (rue Nicolas Louis Vauquelin à Toulouse). Celle-ci aura lieu du 1er décembre prochain au 31 mars 2024. Elle se déclinera en trois séquences :
- histoire et techniques du studio Harcourt Paris
- 53 œuvres photographiques issues de la collection parisienne du studio
- « Toulouse dans l’œil du studio Harcourt » avec 20 œuvres photographiques créées cette semaine
Patienter, avant de connaître le rendu final
De ce qui est exactement saisi par les regards professionnels, nous ne saurons rien cette semaine, il faudra attendre l’exposition. Viendra donc le moment déjà très attendu de découvrir ce qu’ont saisi les deux photographes Nicolas Le Provost et Kostia Petit, membres du collectif indépendant d’une dizaine d’artistes du studio Harcourt Paris.
Rendez-vous donc dès décembre pour redécouvrir la ville rose sous l’œil affûté et artistique du très célèbre studio photo parisien.