Info France 3 Midi-Pyrénées - Un accord est intervenu au sein de la nouvelle opposition à la mairie de Toulouse et à Toulouse Métropole, après la défaite de la gauche aux municipales : c'est Pierre Cohen qui dirigera l'opposition à la mairie et Claude Raynal, le maire de Tournefeuille, à l'agglo.
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Après quelques jours de flottement post-défaite électorale, l'opposition socialiste à la nouvelle majorité au Capitole est en train de s'organiser. C'est Pierre Cohen qui sera le président du groupe des élus socialistes, radicaux et républicains à la mairie de Toulouse. Le maire de Tournefeuille, Claude Raynal dirigera lui l'opposition au conseil d'agglomération.
A Pierre Cohen, l'opposition municipale
Encore sonnés par la lourde défaite aux municipales à Toulouse, les socialistes toulousains sont passés tout prés d'une bataille interne pour la désignation de la tête de l'opposition, mais d'après nos informations, "une paix des braves" a été signée et les places sont désormais clairement définies : François Briançon, directeur de campagne de Pierre Cohen, ancien adjoint au maire chargé des sports et jusqu'aux dernières élections président du groupe des élus socialistes et républicains à la mairie va laisser la présidence de celui-ci à Pierre Cohen, qui sera donc le nouveau leader de l'opposition face à Jean-Luc Moudenc.
Il y a quelques semaines, lors de la présentation de la liste de Pierre Cohen aux municipales, à la question d'un journaliste de France 3 Midi-Pyrénées "en cas de défaite serez-vous le chef de l'opposition ?", celui qui était alors maire-sortant avait répondu : "Nous verrons bien, mais François Briançon est un excellent président de groupe".
Depuis, après la large défaite du 30 mars et quelques tiraillements dans les rangs socialistes, l'heure est plutôt à la reprise en main pour Pierre Cohen qui entend, comme il l'a dit lors de son discours pendant le premier conseil municipal de la nouvelle mandature, être "constructif" mais "vigilant", "debout" et garant des "valeurs de progrès".
A Claude Raynal, l'agglo
L'accord au sein des socialistes toulousains prévoit également que l'opposition au sein du futur conseil d'agglomération qui sera présidé par Jean-Luc Moudenc (élection prévue le 17 avril) soit menée par un maire d'une commune socialiste de la périphérie. Réélu dès le premier tour le 23 mars dernier, Claude Raynal, maire PS de Tournefeuille sera donc chargé d'incarner l'opposition de gauche face à la ville-centre.
Selon nos informations, Pierre Cohen, très au fait des dossiers intercommunaux et impliqué dans la transformation de l'agglomération en métropole, souhaitait prendre la tête de l'opposition à Toulouse-Métropole et laisser le groupe à la mairie à son ancien directeur de campagne François Briançon. Mais le forcing exercé par Claude Raynal et ses amis a contraint Pierre Cohen à abandonner l'idée : Toulouse-Métropole n'est pas le lieu d'un bras de fer entre le nouveau et l'ancien maire de Toulouse, et les débats ne doivent pas se limiter à la ville-centre. C'est donc à la mairie que Pierre Cohen ferraillera contre Jean-Luc Moudenc : parmi les élus d'opposition, Pierre Cohen peut compter sur une majorité de "fidèles". François Briançon, qui souhaitait garder la présidence du groupe à la mairie, fait en quelque sorte les frais de l'opération.
PCF, écolos, PRG : la question des groupes politiques d'opposition
Concernant la mairie, la question des groupes d'opposition n'a pas encore été tranchée : communistes et écologistes souhaitent disposer de leur propre groupe mais avec trois élus chacun ils ne peuvent pour le moment pas y prétendre, le minimum requis étant de quatre. Mais Jean-Luc Moudenc pourrait rapidement accepter leurs doléances et réviser le règlement intérieur : un groupe politique ce sont des moyens (temps de parole en conseil municipal, bureaux, secrétariat) mais aussi une possibilité pour le nouveau maire de "diviser l'opposition" en la morcelant. D'autant que le parti radical de gauche (PRG) qui compte deux élus (dont un au titre de la société civile) semble avoir aussi des velléités à créer son propre groupe. Sur les 16 élus d'opposition, huit resteraient alors dans le groupe présidé par Pierre Cohen.
L'investiture sur la 3ème circonscription
Enfin dernier point concernant la nouvelle opposition municipale à Toulouse : le choix de son candidat à l'élection législative partielle sur la 3ème circonscription de la Haute-Garonne. Jean-Luc Moudenc a confirmé qu'il va démissionner de son mandat de député, sans doute en juin. Dans les rangs de l'UMP, la candidate a déjà été désignée : Laurence Arribagé, deuxième adjointe au maire de Toulouse. Plusieurs socialistes sont déjà sur les rangs pour l'investiture parmi lesquels Romain Cujives, conseiller municipal d'opposition. Pour certains socialistes Pierre Cohen serait le candidat idéal sur une circonscription dont il fut député (avant redécoupage). Mais sa candidature est peu probable. En tout cas dans les rangs du PS, certains estiment qu'il y a urgence à désigner un candidat : tous ont en mémoire le pataquès de 2012 sur cette même circonscription, réservée aux écologistes par le PS et où Alain Fillola, alors maire PS de Balma, était parti en dissident. Tout cela s'était fini par l'élection de Jean-Luc Moudenc. Moins de deux ans avant les municipales.
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