On n'avait plus patiné depuis 2008, place du Capitole à Toulouse. Dès ce vendredi, une patinoire de plein air de 15 mètres sur 30 accueillera les amateurs de glisse pour toute la durée des vacances.
La dernière fois qu'on a patiné place du Capitole, c'était en 2008. Près de 10 000 Toulousains avaient alors chaussé les patins pendant le marché de Noël. Une expérience que l'équipe de Pierre Cohen n'avait ensuite pas souhaité renouveler pour des questions environnementales. Une préoccupation que ne partage pas Jean-Luc Moudenc. Son retour à l'Hôtel de ville voit le retour d'une patinoire de plein air devant la mairie, pendant les vacances d'hiver.450 m2 de glace au coeur de la ville
L'objectif de cette patinoire est double, pour Jean-Jacques Bolzan, maire-adjoint au commerce : "l'idée, c'est à la fois d'amener une activité économique dans le centre ville, à une période plutôt calme, entre janvier et mars et aussi d'offrir une activité "glace" à ceux qui ne partent pas aux sports d'hiver." Cette patinoire de 15 mètres sur 30 sera ouverte 7 jours sur 7 pendant les vacances scolaires, avec un espace réservé aux enfants en cas de forte influence. Pour 5 euros, petits et grands pourront patiner 45 minutes, location de patins compris. Des chalets seront installés autour de la patinoire pour la location, ainsi qu’un snack et une buvette.Zéro euro pour le contribuable toulousain
L'installation de la patinoire et sa gestion ayant été confiée à une société de la région, à part la location des patins, il n'en coûtera rien au contribuable toulousain, selon Jean-Jacques Bolzan,
Une "aberration écologique"
Antoine Maurice, élu de l'opposition EELV, rappelle que sous la précédente mandature, le choix de ne pas renouveler l'installation avait été décidé collectivement sur des critères environnementaux. Renouveler l'expérience est pour lui "une aberration écologique". "C'est comme si on installait un congélateur à ciel ouvert", dit-il, "d'autant plus qu'il existe déjà des patinoires à Toulouse, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment la chose indispensable pour animer le centre ville". Si elle peut paraître anecdotique, l'installation de cette patinoire est surtout pour lui "assez symbolique de l'absence de volonté politique de la nouvelle municipalité en matière d'environnement. Il n'y a à l'heure actuelle pas la moindre ambition énergétique et ce congélateur augure une politique désastreuse de la ville en la matière"."La question ne se pose pas en ces termes-là" répond Jean-Jacques Bolzan pour qui "sinon on ne ferait plus rien". L'élu précise qu'une compensation de l'empreinte carbone de la patinoire est quand même prévue : la société prestataire s'est engagée à financer la plantation d'arbres et de haies, en contrepartie.