A Toulouse, Albi et devant toutes les directions départementales de la sécurité publique de la région, des policiers vont protester ce mercredi 22 janvier. Et pas seulement contre le port du numéro de matricule obligatoire sur les uniformes depuis le 1er janvier.
Des policiers qui manifestent devant leur direction départementale. Ce mercredi 22 janvier, le syndicat majoritaire Unité-SGP Police-FO, rejoint depuis par le syndicat Alliance, appelle les policiers à se rassembler. "Assez", c'est le mot d'ordre, assez clair, qui regroupe plusieurs dossiers sensibles dans le monde de la police :
- "RIO ne répond plus" : le RIO (comprenez : Référent d’Identité Opérationnelle), c'est le numéro de matricule que les policiers doivent porter ostensiblement sur leur uniforme depuis le 1er janvier. Une mesure prise pour faciliter les enquêtes internes en cas de plainte des citoyens. Mais pour les syndicats, cela ne fait qu'accentuer le soupçon à l'égard de la police nationale. Pour Didier Martinez, délégué régional Midi-Pyrénées de Unité SGP Police FO, "le ministère de l'intérieur a gâché une occasion de poser le véritable débat des rapports police/population et de leur rapprochement".
- "Les grands MOYENS" : les syndicats dénoncent aussi le manque de moyens affectés à la police nationale et la dégradation des conditions de travail des policiers. Le manque de moyens matériels se conjugue, selon eux, avec des problèmes d'effectifs : 405 recrutements en 2014 entre la police et la gendarmerie au niveau national (en-dessous des 500 promis par le gouvernement) et un recours systématique au heures supplémentaires et au report de jours de repos.
- "Le SALAIRE de la peur" : Unité SGP Police FO dénonce enfin la politique salariale de l'Etat, avec notamment le gel du point d'indice des fonctionnaires qui touche les policiers pour la 4ème année, mais aussi la réforme des retraites qui va allonger la durée de cotisations.