Le Parisien-Aujourd'hui en France révèle ce lundi matin le palmarès des 50 villes de France qui vont toucher 13,5 millions d'euros de reversement de la taxe de séjour par la plateforme Airbnb. Et Toulouse figure parmi les mal classées.
On est bien loin de Paris (dans tous les sens du terme) ! La ville de Paris va toucher près de 7 millions d'euros d'Airbnb au titre du reversement de la taxe de séjour que la plateforme collecte désormais dans les plus grandes villes de France, comme le révèle ce lundi matin Le Parisien/Aujourd'hui en France. En comparaison, la ville de Toulouse ne va toucher que... 222 000 euros !
Il faut dire que, selon Airbnb, la plateforme génère 1,7 milliard de chiffres d'affaires rien que sur la capitale, où 2 millions de touristes fréquentent chaque année ses 65 000 locations référencées. Au niveau national, les 50 principales villes de France vont donc se partager 13,5 millions d'euros.
A Toulouse, où Airbnb avait annoncé en 2016 le début de la collecte de la taxe de séjour l'année suivante, on ne compte que 5400 références de location qui génèrent 134 000 entrées par an pour un revenu moyen de 1200 euros par an pour les propriétaires. Conséquence : Toulouse ne touchera donc que 222 000 euros au titre de l'année 2017.
On est loin des 863 000 euros de Nice, des 792 000 euros de Marseille, des 643 000 euros de Lyon, des 661 000 euros de Bordeaux... Des villes comme Lille, Strasbourg, La Rochelle, Cannes toucheront aussi plus que Toulouse.
Alors pourquoi ? Voici quelques éléments de réponse. Selon la plateforme Dataville d'Airbnb, Bordeaux compte près de 3000 références de plus que Toulouse (8000 contre 5400), Marseille en compte près de 10 000...
Strasbourg de son côté n'a que 3200 locations sur le site mais accueille tout de même 143 000 nuitées annuelles (contre 134 000 à Toulouse) assurant une moyenne de 2000 euros de revenus annuels aux propriétaires. Enfin, autre raison, pour un meublé, la taxe de séjour est de 0,44 euros (métropole et conseil départemental inclus) par jour et par voyageur contre 0,80 à Bordeaux par exemple. A chaque nuitée, Toulouse collecte donc deux fois moins d'argent que sa voisine de Gironde.
Enfin reste la double question de l'attractivité touristique, vaste sujet toulousain, et de l'enclavement, Toulouse étant toujours privé d'accès à une ligne SNCF grande vitesse. Bilan : peut mieux faire.