L'élargissement des conditions d'accès à la prime d'activité, décidé en décembre pour répondre à la colère des "gilets jaunes", se traduit par un afflux de demandes de cette prestation dans les caisses d'allocations familiales. En Haute-Garonne, elles ont été multipliées par 6 depuis le 1er janvier.
Face à la crise des "gilets jaunes" le président de la République a annoncé le 10 décembre dernier que la prime d'activité serait augmentée et que ses conditions d'attribution seraient élargies.
De fait, le montant de cette prime allouée aux salariés autour du Smic, a été augmenté de 90 euros maximum au 1er janvier 2019. Les allocataires déjà enregistrés dans les fichiers des caisses d'allocations familiales en bénéficient automatiquement. Parallèlement, le gouvernement a également décidé d'élargir l'assiette de cette prestation, qui doit en principe bénéficier désormais à 5 millions de foyers, contre 3,8 millions précédemment. Depuis le début de l'année, les demandes affluent dans les caisses d'allocations familiales en France. C'est notamment le cas en Haute-Garonne.
"Avant les dispositions nouvelles mies en place au 1er janvier, on avait en moyenne 80 demandes" explique Jean-Charles Piteau, le directeur de la CAF de Haute-Garonne, "depuis le 1er janvier, nous recevons en moyenne 500 demandes par jour". Dans ce département, on estime que les bénéficiaires supplémentaires devraient être 25 000 en 2019.
Les CAF ont mis en place sur leur site internet un simulateur permettant à chacun de savoir, en quelques clics, s'il est éligible. La demande de prime d'activité se fait directement en ligne mais de nombreux bénéficiaires font le choix de venir directement aux guichets pour se faire aider pour s'enregistrer. C'est le cas par exemple de Christophe Gitton. Ce moniteur d'atelier, père divorcé touche en moyenne 1600 euros par mois. En venant déposer son dossier, il a appris qu'il allait bénéficier d'une aide de 396 euros par mois dès le 5 février : "ça va être un vrai coup de pouce" se réjouit-il. "J'ai vécu des mois difficiles. J'espère pouvoir faire des achats qui étaient repoussés et pouvoir mieux vivre".
Voir ici le reportage de Stéphanie Bousquet et Christophe Romain :
