Le projet Idex de fusion des universités toulousaines a été approuvé mardi par le conseil d'administration de l'université Jean Jaurès. C'est la voix du président qui a fait basculer le vote en faveur du projet.
17 voix pour. Et 17 contre.
Au terme d'un vote où les partisans du projet de fusion des universités toulousaines étaient à stricte égalité avec ses adversaires, c'est donc la voix du président de l'université Jean Jaurès qui a été déterminante. Daniel Lacroix a fait basculer le scrutin du conseil d'administration en faveur de la fusion.
Apres celui de @UT3PaulSabatier, les conseils d'administration @UTJeanJaures et @INP_Toulouse approuvent le nouveau projet #IDEX du site toulousain #UNITI2018 - cc @INSAToulouse
— Université Toulouse (@Univ_Toulouse) 12 décembre 2017
Une cinquantaine d'étudiants, enseignants et représentants du personnel s'était rassemblée depuis le début de la matinée devant le conseil d'administration de l'université Jean Jaurès, délocalisé en dernière minute au rectorat de Toulouse, alors qu'il était initialement prévu au Mirail, dans le bâtiment de la présidence.
Selon les manifestants, il ne fait aucun doute que cette délocalisation avait été décidée pour "casser la mobilisation" à laquelle les syndicats avaient appelé devant le bâtiment de la présidence.
Organisée les 6 et 7 décembre, une consultation réclamée par les syndicats, personnels et étudiants de Jean-Jaurès, avait pourtant donné un résultat sans appel contre le projet de fusion de Jean Jaurès avec l'université Paul Sabatier et plusieurs écoles d'ingénieurs.
Les personnels et enseignants s'étaient exprimés à 62 % contre la fusion. Tandis que les étudiants avaient voté non à 94 %.
4 466 d'entre eux avaient pris part au vote.
Pour le syndicat étudiant Unef, le projet "constitue une véritable menace pour nos conditions d'étude : économies sur le dos de nos formations, perte du statut d'université pour celui d'établissement dérogatoire qui permettrait de délivrer des diplômes aux frais d'inscription exorbitants, mise en concurrence des composantes dans la répartition des budgets...".
Vote scandaleux ! #LacroixDemission #NoFusion #OnArreteraPas https://t.co/BviwY7qpQ5
— U.E.T (@UEToulouse) 12 décembre 2017
Les organisations étudiantes annoncent des actions dans les jours à venir pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme "un déni de démocratie". Elles promettent également un recours devant le tribunal administratif.
En vidéo, le reportage de Luc Truffert et