A Toulouse, Pamiers et Tarbes, on a suivi le mot d'ordre d'une action Nationale lancée par une vingtaine d'associations et de syndicats. Leur but : dénoncer le climat raciste de ces dernières semaines qualifiés de "nauséabond" par les organisateurs.
Quelque 600 personnes, ont bravé samedi matin une pluie glaciale dans le centre-ville de Toulouse pour manifester contre le racisme, appelant "à reprendre en main la République" Les attaques racistes se sont focalisés ces derniers temps sur Christiane Taubira, garde des Sceaux et Ministre de la justice. A l'arrivée du cortège devant la préfecture, ils étaient 1200 manifestants.
À la marche contre le racisme & pour l'égalité, on en voit de toutes les couleurs. Toulouse pl de la préfecture. pic.twitter.com/BF52KUypY8
— Sophie N. (@ebodyguard) 30 Novembre 2013
Les manifestants, qui répondaient à l'appel du monde associatif et syndical, ont rallié la préfecture de Haute-Garonne depuis une place située derrière le palais de Justice. Ils entendaient protester notamment contre les attaques dont a fait l'objet récemment la ministre de la Justice, Christiane Taubira.
Le #PS31 manifeste pour l'égalité et contre le racisme à #Toulouse #unitédelagauche pic.twitter.com/bthFLIIM3L
— Michaël Parpillat (@mparpillat) 30 Novembre 2013
Le Parti socialiste, qui soutient l'initiative, avait également mobilisé ses militants. Le maire PS de Toulouse Pierre Cohen, en tête du cortège, a ainsi déclaré à qu'il défilait "pour être avec toutes les personnes qui se révoltent contre des valeurs et des propos anti-républicains et racistes". "Il faut lutter contre cette banalisation" de propos haineux, a-t-il ajouté, expliquant en substance que si Mme Taubira avait subi "des attaques d'une violence inouïe", "c'est aussi au quotidien que les gens subissent" ce type de racisme, dans les quartiers, au travail, à travers l'accès au logement ou encore les loisirs.
Le secrétaire général adjoint de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), Jean-François Mignard s'est inquiété pour sa part de ce que "des verrous ont sauté". "Les discours de l'extrême droite sont repris, plus ou moins atténués, dilués par des artistes, des hommes politiques, parfois sur le registre de l'humour. Mais ce qu'il y a derrière, c'est de la haine. Il est temps de se ressaisir. Il faut reprendre en main la République, qui est le produit de ce qu'en font les citoyens",
a-t-il déclaré.
Au même moment à Pamiers et Tarbes, des rassemblements similaires ont eu lieu également.
La Ministre de la justice, Christiane Taubira, qui est Guyanaise, a été insultée à la mi-octobre par une candidate du Front national aux municipales (suspendue depuis), puis par une adolescente en marge d'une manifestation hostile au mariage homosexuel, avant que le journal d'extrême droite Minute ne la compare à un singe en Une.