Un rapport publié par le conseil national de l'Ordre des médecins pointe l'augmentation des violences envers les médecins, notamment en Occitanie, troisième sur la liste des régions les plus touchées, après l'Ile-de-France et les Haut-de-France.
Injures, menaces, coups... 1 126 incidents ont été déclarés par les médecins victimes de violences en France en 2018. Une hausse de 9% par rapport à 2017 (1035 signalements), révèle le rapport annuel du conseil national de l'Ordre des médecins.
L'Occitanie dans le top 3
La troisième région la plus touchée de France, après l'Île-de-France (171 signalements) et les Hauts-de-France (162 signalements), est l'Occitanie, avec 151 incidents déclarés. Parmis les départements, la Haute-Garonne est également dans le top 3, avec 46 signalement, après le Nord (123) et les Bouches-du-Rhône (82).Ces incidents touchent les médecins où qu’ils exercent : 54% ont lieu en centre-ville, 20% en banlieue, et 17% en milieu rural.
Les médecins généralistes en première ligne
Les généralistes, les plus touchés, sont à l'origine de 70% des déclarations, contre 61% en 2017, alors qu'ils représentent moins de la moitié de la profession (44%).La part de spécialistes ayant subi des incidents est en revanche passée de 39% en 2017 à 30% en 2018. Il s'agit d'ophtalmologues, de dermatologues, de gynécologues-obstétriciens, de psychiatres et de médecins du travail.
Refus de prise en charge ou de prescription
En grande majorité, ces violences sont des agressions verbales et des menaces, citées dans 66% des déclarations. Certains médecins ont aussi signalé l'an dernier des vols ou tentatives de vols (18%), des actes de vandalisme (8%) et des agressions physiques (7%). Dans 3% des cas, soit pour 31 médecin, une arme a été utilisée pour commettre ces violences. Il s'agit dans la grande majorité des cas du patient, mais aussi dans 15% des cas d'un accompagnant.Un tiers de ces incidents sont liés à un reproche relatif à une prise en charge (31%). Les violences sont aussi intervenues pour un refus de prescription (16%), une falsification de document (ordonnance, certificat, 11%) ou encore un temps d'attente jugé excessif (11%).
Dans le rapport, l'Ordre a appelé "une nouvelle fois les pouvoirs publics à se saisir de cet enjeu majeur".