Contrairement aux dénégations du voyagiste toulousain, le conglomérat chinois HNA, qui avait fait le 12 octobre une offre ferme de reprise
du voyagiste français Fram, l'a finalement retirée lundi,
Le conglomérat chinois HNA, qui avait fait le 12 octobre une offre ferme de reprise du voyagiste français Fram, l'a finalement retirée lundi, un retrait qui ouvre la voie à un probable dépôt de bilan, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier.
"L'offre a été retirée lundi et HNA l'a signifié aux actionnaires de Fram.
Lundi, le voyagiste toulousain Fram avait démenti tout retrait de l'offre de reprise du chinois HNAA priori mais les chinois persistent et signent
Le groupe chinois ne formulera pas d'autre offre", a indiqué cette source.
Le dépôt de bilan parait évident
Une autre offre reste à présent sur la table, celle du français Karavel-Promovacances, mais qui ne prévoit une reprise du voyagiste toulousain qu'après son dépôt de bilan, alors que la proposition de HNA - qui s'était associé à un partenaire minoritaire français, le réseau d'agences de voyage Selectour Afat - avait été déposée "in bonis", c'est-à-dire sans passer par une procédure collective."Les actionnaires de Fram vont sans doute procéder à présent au dépôt de bilan, ce sera ensuite au tribunal de commerce d'opter pour un plan de cession ou un plan de continuation, selon les offres de repreneurs en présence", a indiqué la même source.
Une longue histoire pleine de péripéties
Créé en 1949, fort d'une cinquantaine d'agences en propre et employant 670 salariés, Fram reste un des plus gros voyagistes nationaux et a transporté plus de 50.000 personnes cet été. Très implanté dans le bassin méditerranéen, il avait subi de plein fouet le printemps arabe et tente depuis de se redresser.
En juin, il avait rappelé qu'"afin d'assurer sa pérennité", il poursuivait "le processus d'ouverture de son capital dans l'objectif d'accueillir un investisseur
de référence reconnu permettant d'aborder sereinement l'avenir".
Divisions familiales
Le capital de Fram est détenu à 80% par les deux branches de la famille fondatrice, profondément divisée depuis des années: Marie-Christine Chaubet (fille du patron historique Philippe Polderman décédé en 2006) et sa fille en détiennent un peu moins de 40%, tout comme Georges Colson, ancien président du directoire, qui est aussi le demi-frère de Mme Chaubet.
Air France détient pour sa part près de 9%, le restant du capital (soit quelque 12%) étant réparti entre des actionnaires individuels, qui sont des proches de la famille.