Alors que le nouveau ministre de l'Education nationale veut assouplir la loi Peillon sur les rythmes scolaires et que la ville de Nice a déjà fait connaître son souhait de repasser à la semaine de 4 jours pour les écoliers, la ville de Toulouse ne veut surtout rien changer.
"Il est urgent de ne rien changer, surtout ce qui fonctionne bien" s'exclame Marion Lalanne de Laubadère, adjointe au maire de Toulouse en charge des affaires scolaires, quand on lui demande si Toulouse pourrait être candidate à une dérogation à la loi Peillon sur les rythmes scolaires.Selon les révélations du journal Le Monde, le nouveau ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s'apprête à proposer un décret assouplissant la loi Peillon et permettant davantage de dérogations. Ainsi, les communes qui le souhaitent pourraient repasser à la semaine de 4 jours.
Le maire LR de Nice, Christian Estrosi, a sauté sur l'occasion en affirmant que les écoliers de sa ville repasseraient à la semaine de 4 jours dès que possible.
Je viens de m'entretenir ac JM Blanquer qui m'a confirmé que dès publication du décret, @VilledeNice pourra revenir à la semaine des 4 jours
— Christian Estrosi (@cestrosi) May 31, 2017
Mais à Toulouse, la position de la ville est à l'opposé. Et pour cause : les écoliers toulousains étaient déjà à la semaine de 4,5 jours avant la réforme Peillon (à l'exception des mercredis libérés qui ont été supprimés).
"Nous venons de fêter les 15 ans de la création des CLAE (NDLR : centre de loisir attaché à une école) et la satisfaction des parents et des enfants dépasse les 80 %, poursuit Marion Lalanne de Laubadère, je peux donc vous garantir, même s'il faut rester prudent sur les intentions du ministre surtout en période électorale, que les écoliers toulousains seront à la semaine de 4,5 jours à la rentrée prochaine. S'il devait y avoir une modification, elle ne se ferait pas dans l'urgence et n'aurait lieu qu'au terme d'une large concertation".