La Région Occitanie organise une journée de sensibilisation sur le handicap et la pratique d'une activité physique. Maxime Valet, escrimeur fauteuil à Toulouse, est en pleine préparation des Jeux Paralympiques de Paris 202. Il témoigne.
En direct de Varsovie, Maxime Valet, 35 ans, se prépare pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Alors qu'il pratiquait l'escrime depuis 15 ans, le sportif fait une chute qui le rend paraplégique en 2009. Pour autant, pas question d'abandonner la pratique du sport et il décide de reprendre rapidement après son accident.
"Je me suis éclaté, et j'ai retrouvé mes sensations directement"
"En centre de rééducation, j'ai essayé plusieurs sports, mais je m'apercevais que c'était différent de ce que je connaissais avant. C'est pour ça que je me suis retourné vers l'escrime", explique le sportif.
Maxime Valet raconte que l'avantage de l'escrime, c'est que dans beaucoup de clubs, il y a des fauteuils roulants qui peuvent être utilisés, aussi bien, en cas de blessures aux jambes ou de grossesse pour les femmes.
"Comme je connaissais déjà le sport et la pratique en fauteuil, ça a été plus facile pour moi. Je me suis éclaté, et j'ai retrouvé mes sensations directement." Il a repris l'escrime dans son club, avec son entraîneur et ses amis, ce qui a beaucoup aidé à sa réinsertion sociale.
Le handicap n'est pas une barrière
Il s'arme alors d'une grande détermination, très vite récompensée. Moins d'un an après sa reprise, il recommence la compétition et deux ans plus tard, il est sacré champion d'Europe. "Après mon accident, je ne me suis jamais dit que le sport c'était fini, mais j'ai eu peur de ne pas retrouver mes sensations. J'avais la trouille, mais les interrogations ne sont pas restées très longtemps."
Ce père de famille de deux enfants en bas âge a un quotidien bien rempli. Entre sa vie de papa et de sportif de haut niveau, Maxime Valet est médecin du sport au Creps de Toulouse. Quand le temps le lui permet, il s'adonne à d'autres activités sportives comme la plongée, le basket ou encore le vélo.
"Pour moi, le handicap n'est pas une barrière. Il n'y a pas beaucoup de sports qui ne peuvent pas être pratiqués. Le seul frein qui puisse exister, c'est l'accessibilité aux infrastructures et l'équipement en matériel", explique l'escrimeur.
Le sport c'est la santé
Pour Maxime Valet, la pratique du sport est très importante dans son quotidien. Entre la vie en fauteuil roulant et les transferts réguliers d'une assise à l'autre, "le sport a une place très importante dans l'autonomie physique des personnes en situation de handicap".
Avoir une activité physique permet également de se sociabiliser. "Aller dans un club avec un autre cercle de personnes, c'est important", insiste l'escrimeur, pour qui la pratique d'un sport a été bénéfique.
Pour Maxime Valet, le message est clair : il faut tout simplement oser découvrir un sport. Les clubs sont toujours bienveillants. "Même si c'est plus compliqué pour plein de choses avec le handicap, il ne faut pas se rajouter de barrière mentale et oser. Parce que ça vaut le coup", conclut le sportif de haut-niveau.
La Région se mobilise
Depuis 2018, la Région Occitanie mène une politique volontariste avec son premier plan d’actions sur le handicap. Chaque année, la Région met en place un évènement majeur autour du handicap permettant de sensibiliser, de favoriser la rencontre et les échanges avec les citoyens et citoyennes en situation de handicap. Au cœur du sujet ce jour : le sport.
"La Région accompagne le parasport, au même titre que le sport dit valide, dans le cadre de ses politiques de droit commun", explique Marie Piqué, vice-présidente de la Région Occitanie en charge des solidarités, des services publics et de la vie associative.
Il y a notamment l’aide aux têtes de réseau régionales du mouvement sportif pour leurs projets de formation, de développement de la pratique et du sport de haut niveau, l’accompagnement des manifestations sportives ou encore l’octroi d’une bourse aux sportifs inscrits sur listes ministérielles des sportifs de haut niveau.
La collectivité propose également l’accompagnement des clubs sportifs, avec notamment un fonds qui lui est propre : le "fonds d’accessibilité à la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap" qui permet de financer l’acquisition de matériels lourds et onéreux (fauteuils, véhicules adaptés…) aux clubs de sports adaptés ou d’handisport. En 2021, 67 clubs ont été accompagnés.